‘La Déclaration de Namur risque de nuire à l’économie wallonne’

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Le président de la Chambre wallonne de Commerce et d’Industrie Philippe Suinen s’est inquiété, dans une carte blanche publiée vendredi dans L’Echo, de l’impact sur les exportations d’une mise en oeuvre des recommandations de la Déclaration de Namur, publiée au début du mois par le ministre-président wallon Paul Magnette.

Les entreprises, dit-il, partagent le souhait émis dans cette déclaration visant à ce que les traités commerciaux internationaux comme le CETA (UE-Canada) contribuent au développement soutenable, à la réduction de la pauvreté et des inégalités et à la lutte contre le réchauffement climatique, mais ces valeurs doivent être “principalement concrétisées par d’autres actes internationaux et des programmes de partenariat au développement, sans affaiblir le commerce”, selon M. Suinen.

L’ancien patron de l’AWEX (agence wallonne aux exportations) craint que “des traités originellement favorables aux entreprises et à leurs exportations (servent) d’occasion pour que les valeurs en question soient partagées” et qu’aucun traité commercial ne puisse plus être conclu avec des États ou organisations internationales ne mettant pas ces valeurs en oeuvre.

A ses yeux, le texte ne prend pas en compte le “rôle économique vital des exportations”, particulièrement pour la Wallonie. Il plaide pour des accords commerciaux “non fourre-tout”, “purement commerciaux”.

M. Magnette avait publié début décembre cette déclaration signée par une quarantaine d’universitaires européens et nord-américains, demandant à la Commission européenne d’inverser la logique avec laquelle elle fait du commerce. “Le commerce n’est utile que s’il sert le développement durable, la réduction de la pauvreté et des inégalités, et la lutte contre le réchauffement climatique”, avait-il exposé.

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