La croissance piétine en Chine

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Depuis un an et demi, la croissance de la deuxième économie mondiale connait un ralentissement. Avec “seulement” 7,6 % au deuxième trimestre, la Chine connait sa croissance la plus faible depuis le début de la crise financière.

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Chine est tombée à 7,6% au deuxième trimestre, contre 8,1% au premier. Elle est à son plus bas niveau depuis trois ans, a rapporté vendredi le gouvernement. Le chiffre de la croissance pour le deuxième trimestre, conforme à la prévision des analystes interrogés par l’agence Dow Jones, est le plus faible depuis les 6,6% enregistrés au 1er trimestre 2009, lorsque les pays occidentaux étaient frappés de plein fouet par la crise économique et financière.

D’après une analyste d’IHS Global Insight basée à Pékin, qui souligne “l’incapacité de la Chine à absorber une croissance moins forte”, la baisse de régime de l’économie est fortement ressentie par les acteurs économiques.

Le ralentissement “est principalement dû à la détérioration de l’environnement international, qui a réduit la demande étrangère” pour les produits chinois, a déclaré lors d’une conférence de presse Sheng Laiyun, le porte-parole du BNS. Les exportations vers l’Europe ont été particulièrement touchées.

Toutefois, les dirigeants chinois ont “bien géré” les défis économiques auxquels la Chine était confrontée durant le premier semestre, continue Sheng Laiyun dans un communiqué. “En conséquence, l’économie nationale a d’une manière générale maintenu un développement soutenu assorti d’une croissance modérée”.

La Chine doit rééquilibrer son économie, trop dépendante de l’investissement, pour accorder une plus grande place à la consommation des ménages, tandis que ses exportateurs souffrent de la crise de la dette en Europe.

Le Premier ministre Wen Jiabao a décrété cette semaine que “stabiliser la croissance” était “la tâche la plus urgente” pour son pays. Afin de soutenir l’activité, la banque centrale a baissé par deux fois les taux d’intérêt directeurs, début juin et début juillet.

Ces taux n’avaient pas été abaissés depuis décembre 2008, en pleine crise financière mondiale. La banque centrale a d’autre part réduit les réserves obligatoires des banques à trois reprises, entre décembre et mai, pour leur permettre de prêter davantage. Le ralentissement de la croissance en Chine n’est pas isolé en Asie.

Comme le rapporte le site de Le Monde, Singapour a ainsi annoncé vendredi que son économie s’est contractée de 1,1 % au deuxième trimestre par rapport aux trois mois précédents tandis que la Corée du Sud a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour cette année, à 3 % contre 3,5 % en avril.

Avec Belga

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