La crise de l’euro n’est pas terminée, prévient Trichet

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La crise de la dette à laquelle l’Europe fait face n’a pas été surmontée. Et ce, malgré les mesures engagées par les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro, prévient Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE).

Dans un entretien publié par le journal dominical Bild am Sonntag, M. Trichet presse les gouvernements de la zone euro à tenir leurs promesses pour réduire les dettes colossales en Europe.

“La crise n’est pas terminée. Elle a mis à nu la faiblesse des économies développées. Nous allons voir à présent la faiblesse des économies américaine et japonaise, mais également, les faiblesses de l’Europe”, prédit M. Trichet.

Au cours d’un sommet marathon mercredi et jeudi à Bruxelles, les dirigeants européens se sont mis d’accord sur une série de mesures qui, espèrent-ils, mettront un terme à la plus grave crise économique de l’histoire de la zone euro.

“Les décisions prises durant le sommet ont besoin d’être mises en application avec grande précision et rapidité”, a souligné le président de la BCE, ajoutant que les capitales européennes “ont à présent un travail difficile devant elles”.

Contre la crise, M. Trichet propose une coopération plus étroite entre les 17 pays de la zone euro. “Je dirais, en tant que citoyen de l’Europe, et non en tant que président de la BCE, que nous pourrions nous engager vers une plus grande gouvernance européenne avec des responsabilités bien définies”, a-t-il expliqué.

Le mandat de huit ans de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE s’achève lundi. Son successeur, l’Italien Mario Draghi, fera sa première apparition devant la presse comme chef de la BCE jeudi.

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