La corruption, seul obstacle au “siècle de l’Asie”

Les villes de Shanghai et Pékin ont vu leurs prix croître de 15,3% en un an. Cherchant à placer son épargne, la classe moyenne chinoise s'est ruée sur les biens immobiliers. Cette vertigineuse flambée des prix inquiète les autorités chinoises qui redoutent un brusque retournement du marché. Pour freiner l'escalade, le gouvernement a augmenté la mise de fonds initiale pour l'achat d'une résidence secondaire à Shanghai et à Chongqing. Il a aussi agi sur les taux d'intérêt, en les relevant à deux reprises en 2010. © Thinkstock

L’Asie peut devenir le continent le plus prospère de la planète d’ici à 2050 si elle s’attaque à la corruption de façon efficace et si les gouvernements acceptent de rendre des comptes à leurs peuples, a estimé la Banque asiatique de développement (BAD).

“Si elle continue de croître au rythme actuel, l’Asie pourrait, d’ici à 2050, représenter plus de la moitié du produit intérieur brut mondial, du commerce et des investissements, et vivre dans une abondance généralisée”, estime un rapport de la BAD publié mercredi à Hanoï. Le continent pourrait ainsi atteindre un revenu annuel moyen par habitant de 38.600 dollars (26.000 euros), soit l’équivalent de l’Europe aujourd’hui.

“La détérioration récente de la qualité et de la crédibilité des institutions politiques et économiques est très inquiétante”, a cependant prévenu la banque, qui regrette aussi l’instabilité politique et les problèmes de gouvernance sur le continent. Alors que Hong Kong et Singapour jouissent d’une réputation très enviable, bien d’autres (Indonésie, Vietnam, Cambodge, etc.) font partie des pays les plus corrompus du monde.

“Bien que très difficile, l’éradication de la corruption est essentielle pour que tous les pays conservent leur légitimité et préservent leur stabilité sociale et politique”, estime le rapport, en soulignant que la demande pour une meilleure gouvernance viendrait immanquablement d’une classe moyenne en forte augmentation.

Les soulèvements au Moyen-Orient ont montré que “la qualité de la communication et le respect mutuel entre ceux qui gouvernent et qui sont gouvernés sont devenus fondamentaux”, sous la pression notamment des nouveaux sites de socialisation via l’Internet. Le “siècle asiatique” est potentiellement en marche, a ajouté la BAD. Mais il faudra que toutes les conditions soient respectées.

Trends.be, avec Belga

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