La confiance dans les syndicats se raffermit

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Près de sept travailleurs sur dix (67,7%) ont confiance dans les syndicats, ressort-il d’une étude réalisée par Randstad et présentée jeudi à Bruxelles. Le soutien à l’action syndicale reprend des couleurs après une baisse conjoncturelle en 2012.

Randstad s’est penché pour la quatrième fois sur la participation et la concertation au sein des entreprises, à quelques semaines des élections sociales. Si la dernière étude (2012) faisait état d’une baisse du soutien des travailleurs aux organisations syndicales, l’effritement est désormais résorbé.

Pour la majorité des répondants (3.000 salariés du public et du privé), les syndicats savent ce qu’il se passe dans l’entreprise (70,9%), ont des exigences réalistes (73,2%) et essaient réellement de résoudre les problèmes (73%). Ils sont 67,7% à leur faire confiance et sont bien plus nombreux à se sentir concernés par leur action que quatre ans auparavant (53,4% en 2016 pour 44% en 2012).

Le conseil d’entreprise reste la méthode de participation la plus plébiscitée (9%), devant les entretiens d’évaluation (8%) et la délégation syndicale (7%). Près de quatre répondants sur 10 (38%) requièrent d’ailleurs l’aide de la délégation pour répondre à leurs questions, notamment au sujet des salaires, des contrats de travail et du règlement des congés.

A l’approche des élections sociales du mois de mai, 53% des employés disent s’y intéresser (40% en 2012), 72% des travailleurs d’entreprises où des élections sociales auront lieu ayant d’ailleurs marqué leur volonté d’aller voter.

L’étude de Randstad corrobore les conclusions d’une autre étude menée récemment par la KUL et confirme un soutien de la majorité de la population aux syndicats.

Dans un environnement jugé hostile, marqué par “un pouvoir politique qui attaque les syndicats sur la forme pour éviter de parler du fond”, le président de la FGTB Rudy De Leeuw se réjouit du regain de popularité du mouvement. “Nous avons tenu compte du signal envoyé en 2012 et nous allons travailler pour continuer à gagner et mériter la confiance des travailleurs.”

L’homme fort du syndicat socialiste s’est également épanché sur la fin annoncée de la semaine des 38 heures inscrite dans le contrôle budgétaire. “Le libre choix n’existe pas”, a-t-il argumenté pour justifier la position défensive immédiatement adoptée par les syndicats. Le risque avec l’annualisation du temps de travail, c’est “qu’il se calera sur le rythme de l’entreprise et certainement pas sur celui de la vie sociale”, impliquant dès lors une flexibilité à sens unique, au détriment des travailleurs.

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