La Commission européenne revoit à la baisse ses prévisions économiques

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La Commission européenne a revu à la baisse ses prévisions économiques pour la zone euro et table désormais sur une contraction du PIB de 0,4% en 2012 et sur une croissance quasi nulle (0,1%) en 2013.

“Les larges déséquilibres intérieurs et extérieurs qui s’étaient accumulés dans les années précédant la crise sont en train d’être réduits, mais ce processus pèse sur la demande domestique dans certains pays, et l’activité économique diverge de façon significative en fonction des Etats membres”, souligne-t-elle dans un communiqué diffusé avant une conférence de presse du commissaire Olli Rehn.

Si certains Etats membres, en particulier les pays baltes mais aussi la Pologne et la Slovaquie enregistreront une croissance supérieure à 2%, d’autres s’enfoncent dans la récession. C’est le cas en particulier de la Grèce, dont le PIB se contractera de 6% cette année, après avoir déjà chuté de 7,1% en 2011 et de 4,9% en 2010. L’Espagne (-1,4%), le Portugal (-3,0%) et l’Italie (-2,3%) verront eux aussi leur économie se contacter nettement.

Entre ces deux extrêmes, d’autres pays devraient connaître une croissance proche de zéro, comme la France (0,2%), l’Irlande (0,4%) et l’Allemagne (0,8%). La Belgique enregistrera une légère contraction (-0,2%), tout comme le Royaume-Uni (-0,3%).

Malgré ces perspectives sombres, la Commission européenne ne voit pas tout en noir. “La compétitivité perdue durant la première décennie de l’union monétaire dans certains Etats membres est en train d’être restaurée, de sorte que la croissance des exportations devrait augmenter progressivement au fur et à mesure que le commerce mondial redémarre”, estime-t-elle.

La Belgique enregistrera une contraction économique de 0,2% en 2012

La Belgique enregistrera une contraction économique de 0,2% en 2012, avant de renouer avec une croissance très modérée (0,7%) l’an prochain, selon les prévisions économiques d’automne de la Commission européenne.

Alors que le gouvernement est enfermé depuis deux semaines dans un exercice budgétaire très délicat, la Commission estime par ailleurs qu’à politique inchangée, le déficit devrait s’élever 2,7% du PIB en 2012 et ne pas baisser en 2013, en dépit de l’accélération de la croissance.

“Ceci s’explique partiellement par les nombreuses mesures uniques dans le budget 2012 (à peu près 1/2 point de PIB)”, note-t-elle. La dette publique devrait par ailleurs repasser au-dessus de la barre des 100% du PIB en 2013 (100,5%) et augmenter encore en 2014 (101,0%).

“En outre, le large contingent de dettes liées aux garanties données aux institutions financières et les possibles besoins de recapitalisation représentent un risque pour les finances publiques”, avertit la Commission.

Avec Belga

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