La Commission européenne prévoit une croissance à 0,9 % pour la Belgique

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La Commission européenne a prévu jeudi un taux de croissance de 0,9 pc pour l’an prochain en Belgique, soit 0,1 point de pourcentage de mieux que la prévision sur laquelle se fondent les négociateurs pour la formation d’un nouveau gouvernement.

A politique inchangée, cette croissance de 0,9 pc se traduirait par un déficit du budget de l’Etat passant de 3,6 pc du Produit intérieur brut (PIB) en 2011 à 4,6 pc en 2012 et 4,5 pc en 2013.

La dette publique devrait passer à 99,2 pc l’an prochain et à 100,3 pc en 2013, toujours à politique inchangée.

Les six partis impliqués dans les négociations gouvernementales (PS, CD&V, MR, Open Vld, sp.a et cdH) cherchent actuellement les politiques permettant de limiter le déficit de l’an prochain à 2,8 pc du PIB afin de respecter les trajectoires proposées à l’Europe dans le programme de stabilité.

A l’échelle européenne, l’Union risque de connaître une nouvelle “phase de récession”, a averti la Commission européenne, en révisant fortement en baisse sa prévision de croissance pour la zone euro l’an prochain à seulement 0,5 pc, contre 1,8 pc attendu auparavant.

“La croissance s’est arrêtée en Europe et nous pourrions connaître une nouvelle phase de récession”, a prévenu le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn.

Techniquement, une récession se définit à partir d’au moins deux trimestres consécutifs de recul de l’activité économique.

Mais le trou d’air en Europe pourrait aller au-delà. “Une récession profonde et prolongée et de nouvelles turbulences sur les marchés financiers ne peuvent plus être exclus”, a ainsi avancé Marco Buti, le directeur général aux affaires économiques et monétaires de la Commission européenne.

Mi-septembre, M. Rehn tablait encore seulement sur un net ralentissement de la croissance, “mais pas une récession” pour le Vieux continent, signe que la situation entre-temps s’est considérablement aggravée.

“L’économie mondiale est à nouveau entrée dans une zone dangereuse. Au printemps, la crise de la dette souveraine semblait contenue. En outre, des signes de demande intérieure permettaient de croire à une légère reprise de l’activité en Europe (…). Ces espoirs ont été balayés”, indique la Commission européenne en guise d’introduction, dans un document de quelque 250 pages.

L’Italie, en pleine tourmente, devrait connaître une stagnation de son PIB en 2012 (+0,1 pc), alors que la Commission tablait encore en mai dernier sur une croissance de 1,3 pc.

La situation devrait péniblement s’améliorer dans la péninsule en 2013, avec une progression du PIB de 0,7 pc, selon la Commission.

Et la Grèce devrait rester en récession l’an prochain, avec un recul du PIB de 2,8 pc sur l’ensemble de 2012, alors que Bruxelles tablait encore au printemps sur une croissance de 1,1 pc.

La Commission s’attend désormais à un retour de la croissance en 2013, seulement, pour la Grèce, avec une progression du PIB de 0,7 pc.

Trends.be, avec Belga

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