La Commission européenne attend les propositions helvétiques

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C’est à la Suisse d’expliquer ce qu’elle compte faire dorénavant, et non à la Commission européenne, a déclaré jeudi son président, José Manuel Barroso, quatre jours après le référendum qui a adopté dimanche une limitation de l’immigration dans la Confédération.

La Commission européenne a pris connaissance du calendrier arrêté par le Conseil fédéral pour mettre en oeuvre l’initiative “contre l’immigration de masse”.

“Je défends les intérêts de l’Union européenne”, a précisé M. Barroso en marge d’une rencontre à Bruxelles avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

La Suisse prend part “sans limite” au marché intérieur de l’UE, 430.000 Suisses vivent dans l’UE, a ajouté le président de la Commission européenne.

“Les traités doivent être respectés”, a encore rappelé M. Barroso, tout en précisant à nouveau que la libre circulation des personnes n’est pas négociable.

Le Conseil fédéral a annoncé mercredi qu’il allait établir d’ici fin juin une feuille de route pour appliquer l’initiative sur l’immigration, puis qu’un projet de loi serait prévu pour la fin de l’année.

Les Suisses ont, à une très faible majorité (50,3%), voté dimanche lors d’un référendum pour réclamer le rétablissement des quotas pour l’immigration, y compris en provenance de l’Union européenne. Sur les 23% d’étrangers vivant dans la Confédération, les deux tiers viennent de pays européens.

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