La Bourse d’Athènes chute de 6% après l’évocation d’un défaut grec

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La Bourse d’Athènes a chuté de 6,06% vendredi une demi-heure avant la clôture de la séance, plombée par le scénario d’un défaut du pays à court d’argent, évoqué dans des discussions au sein de la zone euro.

“Les créanciers et les Etats membres ont décidé de commencer à envisager les conséquences d’un non-remboursement de la Grèce et au-delà”, a indiqué une source européenne à Bruxelles. “Un défaut (grec) est en discussion”, mais ce n’est pas la même chose qu’un “Grexit”, terme désignant une sortie de la zone euro, a souligné une seconde source européenne.

La zone euro a discuté de la possibilité d’un défaut grec, si les discussions entre Athènes et ses créanciers n’aboutissent pas dans les jours qui viennent et conduisent le pays, à court d’argent, à ne pas rembourser le FMI en fin de mois, ont indiqué vendredi plusieurs sources européennes.

“Les créanciers et les Etats membres ont décidé de commencer à envisager les conséquences d’un non-remboursement de la Grèce et au-delà”, a indiqué une de ces sources.

“C’est pour se préparer au pire des scénarios. Les Etats membres voulaient savoir ce qu’il en était”, a confirmé une autre source au fait des discussions.

Ce scénario dit “du plan B” a été mis sur la table lors d’une réunion de l’Euro Working Group, l’instance préparatoire de l’Eurogroupe, qui se déroule depuis jeudi à Bratislava (Slovaquie).

La même réunion a demandé à la Grèce de présenter d’ici vendredi soir des propositions claires pour sortir de l’impasse, afin d’avoir le temps de les analyser d’ici jeudi.

Le gouvernement grec est contraint de trouver un accord d’ici la réunion de l’Eurogroupe jeudi prochain à Luxembourg. Ses créanciers veulent des nouvelles concessions d’Athènes pour lui verser l’aide financière, en suspens depuis des mois.

“L’idéal serait qu’il y ait un accord d’ici jeudi prochain. (…) Si les Grecs travaillent ce week-end et envoient une proposition lundi, ça peut fonctionner. S’ils envoient une proposition mercredi (…), ce sera forcément beaucoup plus compliqué” pour l’Eurogroupe, a commenté une source européenne.

Le 30 juin, la Grèce doit rembourser 1,6 milliard de prêts du Fonds monétaire international (FMI) et des doutes subsistent sur sa capacité financière à honorer cette échéance sans le déblocage de 7,2 milliards d’euros restant à verser dans le cadre du deuxième plan de sauvetage au pays, en cours depuis 2012. Ce plan expire également à la fin du mois.

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