La bonne santé de la croissance britannique confirmée

© Reuters

La croissance du Royaume-Uni s’est établie à 0,5% au troisième trimestre, selon une deuxième estimation officielle dévoilée vendredi, confirmant la vigueur de l’économie depuis le vote pour le Brexit.

Cette évolution du produit intérieur (PIB) entre juillet et septembre par rapport au trimestre précédent est conforme aux attentes des économistes. Publiée par l’Office des statistiques nationales (ONS), elle est inchangée par rapport à une première estimation publiée fin octobre qui avait surpris positivement.

Le nouveau chiffre de l’ONS accrédite l’idée que l’activité économique a traversé jusqu’à présent sans trop de dommages la période qui a suivi la décision des Britanniques d’opter pour la sortie de l’Union européenne lors du référendum du 23 juin.

Tous les feux sont verts ou presque, puisque les dépenses des ménages ont été dynamiques (+0,7%), tout comme l’investissement (+1,1%) et les exportations (+0,7%).

Concernant les secteurs d’activité, l’activité a été tirée vers le haut principalement par le puissant secteur des services (finance, transports, communication…), qui représente la plus grande part de l’économie britannique et dont la croissance a accéléré à 0,8% (contre 0,6% le trimestre précédent).

En revanche, la production industrielle (-0,5%) et la construction (-1,1%%) ont connu un trimestre plus difficile.

Capitalisant sur ce troisième trimestre encourageant et qui constitue le quinzième consécutif de croissance pour l’économie britannique, les pouvoirs publics s’attendent à ce que l’année 2016 dans son ensemble soit plus solide que prévu.

La prévision de croissance officielle de l’Office public de responsabilité budgétaire (OBR) pour 2016 a ainsi été révisée mercredi en hausse de 0,1 point, à 2,1%.

En revanche, l’OBR a été beaucoup moins optimiste pour 2017, en prévoyant une croissance de 1,4%, rejoignant la plupart des économistes qui s’attendent à ce que l’économie commence vraiment à faire les frais des incertitudes liées au Brexit.

“Notre principal crainte est liée à une réduction du pouvoir d’achat en raison d’une poussée de l’inflation qui ne soit pas compensée par une hausse des salaires”, a expliqué James Knightley, économiste chez ING.

Il s’attend dans le même temps à “un ralentissement des embauches et de l’investissement de la part des entreprises alors que l’incertitude et la pression politique vont grandir” quand les négociations avec l’UE seront formellement lancées, d’ici à la fin mars d’après la Première ministre Theresa May.

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