La Belgique en liberté surveillée

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La Commission européenne a placé la Belgique et 11 autres pays sous surveillance macroéconomique. Notre pays est visé pour l’érosion de ses parts de marché à l’exportation et de sa compétitivité.

La Belgique et 11 autres pays de l’Union européenne ont été placés mardi sous une surveillance macroéconomique par la Commission européenne, dans le cadre des nouvelles compétences que celle-ci a acquises à la fin de l’an dernier. A terme, le gouvernement belge pourrait être invité à prendre des mesures pour restaurer sa compétitivité et retrouver des parts de marché à l’exportation.

Belgique : épinglée pour l’érosion de ses parts de marché à l’exportation et de sa compétitivité

La procédure de surveillance macroéconomique s’inscrit dans le cadre du six-pack, un cadre de contrôle économique des Etats membres plus étroit en vigueur depuis décembre. Les nouvelles règles peuvent déboucher sur des amendes pour les pays en déficit persistant et trop endettés, mais aussi – nouveauté – pour les pays en dérapage dont l’économie est jugée déséquilibrée.

Dans ce cadre, la Commission européenne a présenté mardi un premier rapport de suivi, qui épingle 12 Etats membres : Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Finlande, France, Italie, Hongrie, Slovénie, Espagne, Suède et Royaume-Uni. Et ce, sur base de plusieurs critères, tels que les coûts salariaux, la dette privée et les bulles spéculatives.

La Belgique est visée pour l’érosion de ses parts de marché à l’exportation et de sa compétitivité.

L’Allemagne est-elle vraiment un modèle pour l’Europe ?

Parmi les pays qui échappent à la procédure, l’Allemagne est souvent citée en modèle grâce à son économie tournée vers l’exportation, mais ce modèle ne fait pas l’unanimité. Les réformes adoptées en Allemagne sont accusées d’engendrer la précarité.

Interrogé à ce sujet, Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques, a affirmé mardi que l’Europe “a besoin de pays qui ont de fortes performances à l’exportation”, tout en soulignant que l’Allemagne n’est à ses yeux “pas un pays à bas salaires“. Le succès allemand s’explique selon lui “parce que le coût du travail a été maintenu sous contrôle”, mais aussi par la “forte innovation” industrielle.

Trends.be, avec Belga

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