L’Union des marchés des capitaux, “débloquer l’épargne pour booster la croissance”

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L’Union des marchés des capitaux (CMU) doit permettre de débloquer l’épargne pour aider à augmenter la croissance, a indiqué mercredi midi le commissaire européen aux Services financiers, Jonathan Hill, en présentant le plan d’action visant à mettre en oeuvre cette Union.

L’idée de cette Union des marchés des capitaux est de mobiliser de nouvelles sources de financement pour investir dans des projets et entreprises qui, sinon, se tournent vers d’autres pays et marchés pour se développer. Parmi ces nouvelles sources de financement, on pourrait retrouver l’argent de l’épargne, et notamment l’argent géré par les fonds de pension.

Si les marchés européens de capital à risque avaient été aussi développés qu’aux Etats-Unis, les sociétés auraient pu lever 90 milliards d’euros supplémentaires ces cinq dernières années, a relevé le commissaire. La Commission européenne va travailler dans les prochains mois à offrir un canevas légal pour la titrisation (processus par lequel une banque, par exemple, crée un instrument financier en regroupant des actifs que des investisseurs peuvent acheter), canevas qui doit être simple, transparent et standardisé et soumis à une “supervision adéquate”. Cette supervision devra sans doute éviter que ce procédé se retrouve à l’origine d’une nouvelle crise financière, comme cela a été le cas en 2008.

Le vice-président de la Commission européenne Jyrki Katainen a souligné mercredi que la CMU était un “pan essentiel” du plan d’investissement de 310 milliards d’euros porté par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. La CMU devrait être mise en oeuvre graduellement pour être complétée en 2019, pour la fin du mandat de la Commission actuelle.

Avant de présenter son plan d’action, la Commission a d’abord consulté, en février, pour savoir ce que le monde de l’entreprise, des investisseurs et les autorités nationales estimaient nécessaire de prendre comme mesures.

La consultation ne s’arrêtera pas là: la Commission va sonder les acteurs intéressés sur l’opportunité de modifier les règles en matière de capital à risques, un type de financement auquel les PME et les start-ups pourraient recourir pour pallier le manque de financements traditionnels. Elle va aussi évaluer l’efficacité d’une série de règles fiscales actuelles afin de débusquer les incohérences et faiblesses, de même que les charges inutiles.

L’objectif est de faciliter les investissements transfrontaliers, qui permettraient à de petits marchés, comme la Belgique, d’avoir de nouvelles sources de financement. A terme, les mesures préconisées par la Commission européenne devraient permettre d’approfondir l’intégration financière européenne.

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