L’UE prête à reprendre les affaires avec l’Iran dès le 20 janvier

Le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, le Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l'Union Européenne Catherine Ashton, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius. © IMAGEGLOBE

L’Union européenne lèvera immédiatement le 20 janvier une série de sanctions économiques contre l’Iran, dès qu’elle aura confirmation de l’entrée en vigueur côté iranien de l’accord sur le nucléaire, ont indiqué jeudi des sources européennes.

Dès que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) aura confirmation de la mise en oeuvre de cet accord par l’Iran, un feu vert attendu en fin de matinée lundi, “l’UE finalisera l’acte légal” levant comme convenu une série de sanctions, “et l’appliquera le même jour”, ont précisé ces sources.

Téhéran et Washington avaient annoncé dimanche que l’accord intérimaire sur le nucléaire iranien qui limite l’enrichissement d’uranium par Téhéran contre la levée de sanctions serait appliqué à compter du 20 janvier.

En vertu de cet accord, une série de sanctions européennes, notamment sur le transport et l’assurance des exportations iraniennes de pétrole brut et l’importation de produits pétro-chimiques iraniens, seront suspendues pendant six mois, soit jusqu’au 20 juillet à minuit.

Les contrats éventuellement conclus par des opérateurs européens “devront être exécutés durant cette période” et “il n’y aura pas de période de grâce”, sauf si entretemps, l’Iran et la communauté internationale réussissaient à s’entendre pour proroger ou étendre leur accord intermédiaire, ont souligné ces sources.

“Il est dans l’intérêt de tous que cet accord entre en vigueur lundi (…) et ce d’autant plus qu’il ne s’agit que d’une première étape” en vue d’un accord global, ont souligné ces sources, jugeant improbable que l’Iran se défausse au dernier moment.

Selon ces sources, l’UE fait une estimation “assez conservatrice” des gains économiques que l’Iran peut escompter de cette percée dans la crise qui l’oppose depuis une décennie à la communauté internationale, qui l’accuse en dépit de ses dénégations de chercher à fabriquer une bombe atomique. Des chiffres du simple au double, de 20 à 40 milliards, circulent actuellement sur les places mondiales.

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