L’Italie emprunte à taux record

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Les taux italiens ont atteint un nouveau record sur le marché obligataire malgré les nouvelles mesures anticrise adoptées in extremis par le gouvernement de Silvio Berlusconi. Des mesures inconnues à l’heure actuelle.

Les taux italiens à un nouveau record sur le marché obligataire

Les taux d’intérêt à long terme en Italie ont atteint un record à plus de 6,4 % jeudi en début de matinée, signe de la méfiance persistante des marchés envers ce pays qui supporte une dette colossale.

Les taux italiens atteignent désormais des niveaux difficilement supportables sur le long terme. Le rendement de l’obligation du Trésor italien à 10 ans a atteint 6,402 %, avant de se replier un peu. Vers 9 h 30, il s’établissait encore à 6,319 %. Le précédent record remontait au 5 août.

L’Italie est dans le collimateur des marchés du fait de sa dette colossale et des mesures jugées insuffisantes pour résorber ladite dette. Les inquiétudes sur les risques de contagion ont décuplé après l’annonce surprise en début de semaine d’un référendum en Grèce sur le plan anticrise de la zone euro.

Le gouvernement italien adopte de nouvelles mesures anticrise avant le G20

Le gouvernement italien a adopté mercredi soir de nouvelles mesures anticrise lors d’un conseil des ministres extraordinaire, avant le sommet du G20 qui s’est ouvert jeudi à Cannes, a annoncé une source gouvernementale à l’AFP.

Lors de ce conseil, le cabinet a “approuvé un amendement qui reprend les mesures que le président du conseil avait indiquées dans sa lettre à l’Union européenne” la semaine dernière, a indiqué cette source, sans donner plus de précisions sur les mesures. Celles-ci sont inclues dans un amendement à la loi de finances et devraient être complétées plus tard par un décret-loi contenant d’autres mesures.

Le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, voulait absolument arriver jeudi au G20 de Cannes avec un premier train de mesures destinées à relancer la croissance et à réduire la dette colossale de 1.900 milliards d’euros de l’Italie (environ 120 % du PIB), afin de tenter de mettre le pays à l’abri d’une contagion de la crise de la dette.

Plusieurs types de mesures avaient été évoqués dans la presse : libéralisation des professions réglementées, relance des infrastructures, simplification des procédures administratives. L’Italie s’était retrouvée mardi en première ligne des attaques des marchés après la décision de la Grèce de soumettre le plan de sauvetage européen à un référendum.

Trends.be, avec Belga

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