L’instabilité en Egypte et en Turquie profite au secteur touristique espagnol

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L’activité du secteur touristique espagnol a réduit sa chute au deuxième trimestre avec une baisse de 0,1% par rapport à la même période l’an dernier, contre un recul de 3,1% pour les trois premiers mois de l’année.

Ce regain de forme s’explique notamment par l’instabilité régnant en Egypte et, dans une moindre mesure, en Turquie, indique Exceltur, l’association regroupant les principales entreprises du secteur. L’association a d’ailleurs revu sa prévision annuelle pour 2013 avec un recul global de l’activité de 0,4% par rapport au 1% avancé en janvier.

“Nous sortons de la récession, uniquement en raison de la demande étrangère”, détaille José Luis Zoreda, vice-président d’Exceltur. “Cet apport extérieur n’est pas loin de compenser totalement la chute de la demande nationale.” D’après les calculs de l’association, la venue des touristes étrangers cette année devrait permettre des rentrées dépassant les 45 milliards d’euros. “L’élément clé a été les troubles en Egypte et, dans une très moindre mesure, l’instabilité en Turquie”, poursuit M. Zoreda. Ces deux pays constituent des rivaux directs pour le tourisme espagnol, en matières de plages et de soleil, très prisés des Belges entre autres.

En 2011 déjà, l’Espagne avait profité d’un effet similaire, au début du printemps arabe qui avait touché l’Egypte et la Tunisie, notamment. D’après une estimation d’Exceltur, les troubles observés en Egypte en 2013 auraient directement permis à l’Espagne de compter sur un apport de 730.000 touristes étrangers supplémentaires et des rentrées de l’ordre de 616 à 630 millions d’euros. Le nombre de touristes qui se sont rendus en Espagne au deuxième trimestre a augmenté de 6,1%. Après cinq trimestres négatifs, le tourisme pourrait renouer avec la croissance fin 2013.

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