“L’inflation peut avoir du bon !” (paradoxe n° 2)

© Montage EPA/PG

Les institutions financières défendent l’idée qu’une faible inflation est la meilleure méthode pour obtenir de bonnes stabilité économique et croissance. Et pourtant… Second épisode de notre série consacrée aux paradoxes économiques de Ha-Joon Chang.

Les institutions financières comme la Banque centrale européenne et le FMI défendent l’idée qu’une faible inflation, de l’ordre de 2 % maximum, est la meilleure méthode pour obtenir une bonne stabilité économique et une bonne croissance. Et pourtant…

Quasiment aucun pays n’a connu de crise bancaire entre la Seconde Guerre mondiale et le milieu des années 1970 alors que l’inflation était peu combattue. Depuis, la hausse des prix est freinée et les crises bancaires se multiplient, touchant 20 % des pays du FMI au milieu des années 1990 pour atteindre 35 % en 2008.

L’hyperinflation est nuisible, mais l’inflation n’est pas incompatible avec la croissance. Le Brésil a connu une croissance du PIB par habitant de 4,5 % dans les années 1960 et 1970, avec une inflation de 42 % l’an. Lorsque l’inflation est tombée à 7,1 %, la croissance a chuté à 1,3 %.

R.v.A.

Demain mardi, notre 3e paradoxe : “Les habitants des pays pauvres entreprennent plus que ceux des pays riches !”

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