L’impact du ralentissement chinois serait plus important que prévu, selon le FMI

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Le ralentissement de l’économie chinoise, s’il était attendu, a un impact plus important qu’attendu, a estimé mercredi le FMI dans un rapport publié en préparation de la réunion des ministres du Finances du G20 à Ankara, en Turquie.

“La transition de la Chine vers un rythme de croissance plus modéré, si elle correspond en gros aux prévisions, semble avoir des répercussions transfrontalières plus importantes que ce qui était précédemment envisagé, ce qui se reflète dans une baisse du prix des matières premières et des marchés boursiers”, indique le Fonds monétaire international.

Selon l’institution, la croissance mondiale au premier semestre de cette année a été plus lente que sur la même période l’an passé, “reflétant un ralentissement dans les pays émergents et une reprise plus faible dans les économies avancées”. “Les risques penchent plutôt du côté négatif et une concrétisation simultanée de certains d’entre eux impliquerait des perspectives beaucoup plus sombres”, ajoute-t-on de même source.

Dans le cas des pays émergents, qui avaient tiré la croissance mondiale lors de la crise financière dans les pays avancés ces dernières années, “les risques à court terme ont augmenté”, estime le rapport. Il cite à l’appui de ce constat “la transition de la croissance en Chine”, le plus faible prix des matières premières, la hausse du dollar et le renversement des flux de capitaux.

L’institut de la finance internationale (IIF), qui représente l’industrie bancaire, avait indiqué la semaine dernière que les flux de capitaux vers les pays émergents s’étaient taris en août. Les ministres des Finances du G20, qui regroupe les principales économies mondiales, se réunissent vendredi et samedi à Ankara en préparation du sommet du G20 de novembre à Antalya (Turquie).

Le FMI prévoit toutefois que “l’activité économique dans les économies avancées devrait accélérer modérément cette année et l’an prochain” avec un effet bénéfique de la baisse des prix du pétrole, “même si la réponse de la demande au recul intervenu précédemment a jusqu’ici été plus faible qu’anticipé”.

Le Fonds recommande en conséquence la poursuite des politiques monétaires accommodantes suivies en Europe, au Japon et aux Etats-Unis et souligne que dans ce dernier cas, le relèvement attendu des taux doit reposer sur les données économiques. “Faute de pressions manifestes sur les prix et les salaires jusqu’à maintenant, la normalisation devrait être graduelle” aux Etats-Unis, ajoute-t-on de même source alors que la Banque centrale américaine se réunit à la mi-septembre et pourrait décider de sa première hausse des taux en près d’une décennie à cette occasion.

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