L’évolution de l’e-commerce belge est préoccupante

Alexander De Croo © Belga

L’évolution que connait l’e-commerce belge est préoccupante, avec seulement deux entreprises installées dans notre pays dans le top 10 des sociétés opérant en ligne en Belgique, a constaté mardi le ministre de l’Agenda numérique et des Télécommunications Alexander De Croo, en marge de la présentation du Baromètre 2016 de la société de l’information.

Celui-ci a en outre plaidé pour la conclusion de conventions collectives de travail (CCT) au sein des entreprises en ce qui concerne le travail de nuit.

L’e-commerce s’est fortement développé ces derniers mois en Belgique grâce à la connectivité importante dont elle jouit. Plus d’un cinquième (22,3%) du chiffre d’affaires des entreprises établies en Belgique provient ainsi du commerce électronique et 55,2% des Belges ont fait des achats en ligne en 2015, alors que la moyenne de l’UE en la matière est de 53%. “Oui, mais cela se fait-il avec des entreprises belges?”, s’interroge Alexander De Croo.

La plupart des sociétés présentes sur le marché belge dispose en effet d’un centre logistique en dehors du Royaume, constate-t-il. Cela se fait souvent au profit des Pays-Bas, où le travail de nuit est facilité. Fin de l’année passée, employeurs et syndicats avaient pourtant conclu un accord sectoriel cadre sur le travail nocturne en matière de commerce électronique. Depuis lors, il n’y a cependant eu aucun accord au niveau des entreprises, s’inquiétait début juin Comeos, la fédération du commerce et des services.

Un constat que partage le ministre, qui estime que les semaines à venir seront “une période de vérité” et qui envisage d’éventuellement recourir à un texte de loi pour ce type de travail nocturne si la situation n’évolue pas.

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