L’Europe valide le troisième plan d’aide à la Grèce

Alexis Tsipras © REUTERS

Les 19 ministres des Finances de la zone euro ont trouvé un accord politique vendredi soir sur le troisième plan d’aide à la Grèce, a indiqué le ministre belge des Finances Johan Van Overtveldt. Une première tranche de 26 milliards d’euros sera débloquée le 20 août prochain

Cet accord sert de “base à un nouveau programme de restructuration” pour la Grèce. Plusieurs éléments concrets ont été convenus vendredi, lors d’une réunion qui a duré environ six heures et avait commencé dans un relatif optimisme.

Ainsi, les ministres se sont mis d’accord pour libérer une première tranche d’aide de 26 milliards d’euros, qui servira principalement à recapitaliser les banques, à concurrence de 10 milliards d’euros, et à rembourser les créanciers.

Athènes est en effet confrontée à plusieurs échéances de remboursement ces prochaines semaines à la Banque centrale européenne et au FMI notamment, pour un montant global de 13 milliards d’euros. Un montant de 1,3 milliard d’euros sera affecté à des paiements en souffrance du gouvernement grec. Les trois milliards d’euros restants seront libérés plus tard en fonction des besoins.

Une seconde tranche de 15 milliards d’euros destinée à la recapitalisation des banques pourra être débloquée plus tard, et “au plus tard le 15 novembre”, après évaluation de la mise en oeuvre des premières mesures par le gouvernement grec.

Le fonds de garantie des privatisations prévu par l’accord dégagé les 12 et 13 juillet par les chefs d’Etat et de gouvernement verra le jour plus tôt que prévu, a indiqué Johan Van Overtveldt. Initialement prévu pour 2016, il sera finalement mis sur pied en octobre prochain, et les banques grecques seront versées dedans.

Le FMI restera provisoirement impliqué dans le dossier grec en analysant et surveillant la situation, avant de décider, en octobre, s’il participe au financement de ce troisième plan. “Cet engagement du FMI est suffisant pour (le ministre allemand des Finances) Wolfgang Schäuble”, qui fait de la présence du FMI une condition sine qua non du soutien allemand au programme grec.

La question de la soutenabilité de la dette n’a pas été abordée et ne le sera “éventuellement” qu’en octobre, a encore indiqué le ministre. Plusieurs pays, notamment l’Allemagne, la Finlande et les Pays-Bas, doivent encore avaliser cet accord politique en début de semaine prochaine.

Le vice-président de la Commission européenne et commissaire en charge de l’Euro, Valdis Dombrovskis, s’est dit confiant que les procédures nationales soient bouclées au plus tard mercredi prochain, le 19 août, pour permettre de débloquer dès le lendemain la première tranche d’aide.

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