“L’euro a conforté son rôle de 2e devise mondiale”

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Malgré la crise, l’euro n’a pas perdu en influence l’an dernier. Sa part dans les réserves mondiales de devises étrangères a même légèrement augmenté. Tout bénéfice pour l’Allemagne et Angela Merkel, qui estime qu'”un euro fort présente un intérêt vital pour nous”.

L’euro a traversé l’année de crise 2009 sans trop d’égratignures, confortant son rôle de deuxième devise mondiale derrière le dollar et affichant “un degré élevé de stabilité”, selon le rapport de la Banque centrale européenne sur le rôle international de la monnaie unique, publié une fois par an.

Une crise économique mondiale sévère et de sérieuses turbulences sur les marchés financiers ont ponctué l’année 2009. “Malgré ces développements volatils, les préférences en matière de devises n’ont dans l’ensemble pas été affectées”, note l’institution.

Dans le détail, la part de l’euro dans les réserves mondiales de devises étrangères a légèrement augmenté, passant de 27 % à 27,3 %. Sa part, en revanche, a quelque peu diminué dans les stocks de prêts et de dépôts transfrontaliers, tandis qu’elle est restée quasiment inchangée dans les échanges quotidiens de devises étrangères.

Ces légères fluctuations correspondent à celles observées ces dernières années, et ne peuvent être mises directement sur le compte de la crise, selon la BCE.

Un euro fort présente un “intérêt vital” pour l’Allemagne, estime Angela Merkel

Angela Merkel estime de son côté, dans une tribune publiée mercredi dans le quotidien économique Handelsblatt, qu'”un euro fort présente un intérêt vital pour nous, car une monnaie stable est indispensable pour maintenir la confiance des gens dans l’économie sociale de marché, et parce qu’elle renforce le pouvoir d’achat”.

“Deux choses sont décisives pour préserver la stabilité de la devise : des règles claires et crédibles pour le cas où un pays enfreint le Pacte de stabilité (Ndlr, texte qui établit des limites de déficits pour les membres de la zone euro), et une stratégie de consolidation budgétaire crédible des Etats membres.”

La chancelière allemande, affaiblie sur le front intérieur et critiquée au niveau international à cause de ses réticences à aider la Grèce, défend à nouveau son programme d’économies budgétaires, d’un montant de 80 milliards d’euros sur quatre ans. L’Allemagne, qui connaît actuellement une croissance particulièrement robuste, s’est attiré de nombreuses critiques d’autres pays pour sa stratégie d’austérité. Berlin s’est vu reprocher de ne pas mettre sa puissance économique en priorité au service de la relance.

Trends.be, avec Belga

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