L’Eglise orthodoxe au secours de la Grèce

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Le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, s’est prévalu mercredi de ce que l’Eglise orthodoxe nationale, créditée d’une importante fortune, soit “prête à contribuer” au dépassement de la crise que traverse le pays.

A l’issue d’une rencontre à l’initiative du chef de l’Eglise, Mgr Iéronymos, M. Vénizélos s’est dit “très optimiste sur la coopération avec l’Eglise pour des sujets pratiques afin de soulager les personnes qui ont le plus besoin d’aide” sociale.

L’Eglise, non-séparée de l’Etat, “contribue déja et est prête à contribuer encore plus” à la sortie de la crise, a ajouté le ministre, crédité de bonnes relations avec l’influent clergé orthodoxe.

Selon une source ecclésiastique, les discussions ont été centrées sur le recensement d’une grande partie de la fortune foncière de l’Eglise, de l’ordre de 70%, inexploitable en raison d’entraves juridiques.

Les biens concernés seraient réunis dans un Fonds co-géré par l’Etat et par l’Eglise dont les revenus iraient aux oeuvres sociales de l’Eglise, et le gouvernement s’engagerait à lever les problèmes juridiques, a ajouté cette source.

De son côté, Mgr Iéronymos a qualifié les entretiens de “très constructifs”, relevant que “l’Eglise en ce moment crucial va continuer à lutter pour le peuple”.

Créditée d’une grosse fortune et deuxième propriétaire foncier après l’Etat, l’Eglise est depuis le déclenchement de la crise financière grecque au centre de critiques, surtout de la gauche, pour les exonérations fiscales dont elle jouit, l’opacité de ses comptes, et la prise en charge du salaire de ses popes par les caisses publiques.

Elle s’est employée, ces derniers mois, à défendre ses privilèges, les justifiant notamment par son oeuvre philantropique.

Trends.be avec Belga

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