L’économie russe risque désormais la stagnation

Poutine © REUTERS

L’économie russe, en grave crise depuis un an et demi, semble se stabiliser, selon des chiffres officiels publiés jeudi, mais elle fait toujours face au risque d’une longue stagnation.

Le produit intérieur brut de la Russie s’est ainsi contracté de 0,6% sur un an au deuxième trimestre, contre -1,2% au premier, a indiqué l’agence fédérale des statistiques Rosstat dans une première estimation.

Conforme à la prévision du gouvernement, ce chiffre confirme que la contraction de l’économie russe, provoquée par l’effondrement des cours du pétrole et les sanctions économiques imposées par les Occidentaux à cause de la crise ukrainienne, perd nettement en intensité.

Il ne permet pas de trancher le débat en cours sur une possible fin de la récession la plus longue depuis l’arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine il y a 16 ans. L’estimation de Rosstat est en effet publiée en comparaison avec le deuxième trimestre de l’an dernier et non par rapport au premier trimestre, référence habituelle pour mesurer les récessions.

Dans un rapport publié en début de semaine, la banque centrale a estimé que le PIB avait augmenté de 0,2%-0,3% au deuxième trimestre par rapport au premier.

Sur 2016, le ministère de l’Economie table sur une contraction de 0,2% après -3,7% en 2015.

La crise a été caractérisée par une envolée des prix et par conséquent une baisse brutale du pouvoir d’achat des ménages russes et de leur consommation.

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