Journée d’action européenne: Perturbations à géométrie variable attendues mercredi

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La Confédération européenne des syndicats (CES) a appelé à une journée d’action en Europe le 14 novembre pour dénoncer les mesures d’austérité, sous “diverses formes: grèves, manifestations, rassemblements et autres actions”.

A l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES), “une journée européenne d’action et de solidarité” se déroulera, aux quatre coins de l’Europe, le mercredi 14 novembre, pour dénoncer les mesures d’austérité en vigueur dans plusieurs pays européens.

Le mouvement, qui vise également à demander des emplois de qualité, une solidarité économique entre les pays d’Europe et la justice sociale, sera suivi en Belgique mais l’ampleur et la nature des actions varieront en fonction des régions et des secteurs. Aucun des trois grands syndicats (CSC, FGTB et CGSLB) n’a appelé officiellement à la grève.

La FGTB a néanmoins annoncé qu’elle couvrira tous les travailleurs qui feront grève le 14 novembre. Un courrier en ce sens a été envoyé, en front commun syndical, à la Fédération des entreprises de Belgique (FEB).

La journée d’action prendra diverses formes, allant de la séance d’information dans les entreprises -avec ou sans un arrêt de travail-, à la distribution de tracts, en passant par des actions symboliques, des manifestations voire même des grèves de 24 heures.

C’est pour cette dernière option -grève de 24 heures- qu’ont opté la CGSP et les Métallos Wallonie-Bruxelles de la FGTB ainsi que les régionales de la FGTB de Liège-Huy-Waremme, de la région du Centre, de Verviers et Communauté germanophone et de la province de Luxembourg.

Pas de paralysie complète
Pour le secteur public, on annonce, du côté de la CGSP, “des perturbations dans l’ensemble des services publics”, et notamment sur le rail, à la poste, chez Belgacom ou aux TEC, mais il ne sera pas question pour autant d’une paralysie complète.

Des actions (séances d’informations, voire des grèves) sont également annoncées par la CGSP dans l’enseignement.

Selon la SNCB, “d’importantes perturbations” sont à craindre sur le réseau des chemins de fer et ce, dès ce mardi soir. Plusieurs organisations syndicales ont en effet déposé un préavis de grève et un préavis d’action du 13 novembre à 22h00 au 14 novembre à 22h00.


Tous les trains Thalys de et vers l’Allemagne seront supprimés mercredi

Pour les autres liaisons, vers Paris et Amsterdam, la compagnie ferroviaire table sur “un trafic normal” avec toutefois des “risques de perturbations”. Les trains Eurostar devraient rouler normalement.

Le groupe TEC avertit de son côté que des perturbations sont à craindre sur son réseau. Par contre, la société flamande de transport public De Lijn s’attend à ce que les bus et trams de son réseau roulent normalement. Même son de cloche à la STIB, où les seules perturbations éventuellement attendues seront dues à des membres du personnel qui ne parviendraient pas à arriver à l’heure au travail, en raison d’autres actions, sur le rail par exemple. Les éventuels dérangements seront minimes, assure-t-on à la société de transport public bruxelloise.

Brussels Airport prévient que certains vols pourraient être annulés en raison d’actions à l’étranger. Les passagers, surtout pour les vols à destination du sud de l’Europe (Espagne, Portugal, Grèce), sont invités à consulter le site internet de l’aéroport et de leur compagnie aérienne. A l’aéroport de Charleroi, aussi, des mouvements organisés dans d’autres pays européens, comme l’Espagne, pourraient avoir un impact sur le trafic aérien.

Dans le sud du pays, des rassemblements sont attendus, entre autres, à Charleroi, à La Louvière -où l’on annonce un cortège des travailleurs de Duferco et NLMK-, à Liège, à Namur, à Mons, à Verviers et à Libramont. De 700 à 800 affiliés de la FGTB Hainaut occidental sont également annoncés à Lille, pour manifester avec leurs collègues français de la CGT.

La CSC a annoncé diverses actions symboliques comme à Charleroi, où le ministre fédéral et futur bourgmestre Paul Magnette sera réveillé par des militants à 6h00; à Liège avec un rassemblement sur le site de la Médiacité ou encore à Namur, où sera organisée, place d’Armes, une distribution de soupe populaire.

En Flandre, aucun appel à la grève générale n’a pour l’instant été enregistré mais des séances d’information seront tenues dans plusieurs entreprises.

A Bruxelles, deux actions symboliques seront menées mercredi matin, en front commun syndical. Il est question d’un tour de plusieurs ambassades (de Chypre, du Portugal, d’Irlande, d’Espagne, d’Allemagne et de Grèce) effectué par des responsables de la CES et des syndicats belges CSC, FGTB et CGSLB.

Un rassemblement est en outre prévu devant le siège de la Commission européenne de 12h00 à 13h00. A midi, une délégation de leaders de la CES et des trois grands syndicats belges rencontrera le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. En présence de Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES, un “prix Nobel de l’austérité” sera remis à la Commission européenne.

La journée d’action européenne mobilisera mercredi une quarantaine d’organisations syndicales dans 23 pays européens. Des grèves sont annoncées ce jour-là en Espagne, au Portugal, en Grèce et en Italie et des manifestations auront lieu notamment en France et dans certains pays de l’Est (Pologne, République tchèque, Slovénie, Roumanie). Pour la première fois de son histoire, une journée d’action de la CES connaîtra des grèves simultanément dans quatre pays, souligne la confédération.

Trends.be, avec Belga

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