Irlande : aux racines du mal, une “folie spéculative”

© Reuters

Selon un rapport officiel, la crise qui a ravagé le secteur bancaire irlandais et contraint Dublin à négocier un plan de sauvetage international, est la conséquence d’une “folie spéculative nationale” qui a engendré une bulle immobilière.

La crise bancaire irlandaise a été provoquée par une fièvre spéculative qui s’est emparée du pays au début du millénaire, a conclu un rapport officiel remis mardi au gouvernement, tout en dénonçant au passage les lourdes responsabilités des banques et des autorités.

Selon ce rapport, la crise qui a ravagé le secteur bancaire national et contraint Dublin à négocier l’an dernier un plan de sauvetage international, est la conséquence d’une “folie spéculative nationale”, qui s’est emparée de l’ensemble de la société et a provoqué l’apparition d’une bulle sur le marché immobilier entre 2003 et 2009.

Pendant cette période, les banques irlandaises ont prêté à tout-va à des ménages avides d’investir dans l’immobilier dans l’espoir d’empocher des plus-values juteuses. Mais le système bancaire s’est retrouvé à genoux après l’éclatement brutal de cette bulle, ce qui a obligé l’Etat à secourir les banques au prix d’un déficit public astronomique et a forcé au final le pays à accepter l’an dernier l’aide de l’Union européenne et du Fonds monétaire international.

Tout en décrivant en détail la responsabilité collective de “la société irlandaise”, ce rapport, dirigé par l’expert bancaire finlandais Peter Nyberg et qui avait été commandé par l’ex-Premier ministre irlandais Brian Cowen, critique sévèrement le gouvernement, les instances de régulation et les banques pour avoir échoué à enrayer cet emballement.

Trends.be, avec Belga

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