Iran: impossible de “prédire” quand les sanctions seront levées

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La levée des sanctions contre l’Iran dépend de toute la communauté internationale et il est impossible “de prédire” quand cela interviendra dans les faits, a estimé le président autrichien Heinz Fischer dans un entretien à la télévision publique iranienne Irib.

“Le processus de levée des sanctions a commencé et je ne peux pas prédire combien de temps cela prendra”, a déclaré M. Fischer dans cet entretien diffusé avant la visite en Autriche du président iranien Hassan Rohani mercredi et jeudi.

“J’espère que toutes les parties restent engagées par l’accord nucléaire de manière à ce que toutes les sanctions soient levées en temps voulu”, a ajouté le président autrichien.

En vertu d’un accord historique signé en juillet 2015 entre les grandes puissances et l’Iran sur son programme nucléaire, les sanctions internationales devaient être en grande partie levées avec l’entrée en vigueur de cet accord intervenue mi-janvier.

Mais de nombreux obstacles demeurent, en particulier en raison des craintes des pays européens d’être victimes de représailles des Etats-Unis qui, bien que signataires de l’accord, continuenet à imposer des restrictions sur les échanges avec certaines banques et entreprises iraniennes liées au pouvoir à Téhéran.

Les Etats-Unis ont en outre imposé de nouvelles sanctions après de récents tirs de missiles balistiques par l’Iran, dont les responsables militaires et politiques répètent régulièrement que leur pays est dans son droit et que ces tirs se poursuivront et même s’amplifieront à titre “dissuasif”.

Selon Heinz Fischer, “l’Autriche seule ne peut pas lever les sanctions, l’Union européenne non plus, c’est (toute) la communauté internationale qui doit le faire”. “Les Etats-Unis jouent un rôle à cet égard”, a-t-il ajouté.

Lors d’un discours prononcé le 20 mars à l’occasion du nouvel an perse, le guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, avait accusé les Etats-Unis de “ne pas respecter leurs engagements” pris lors de la conclusion de l’accord. Ils ont levé les sanctions “sur le papier, mais par des voies détournées, ils empêchent la République islamique d’atteindre ses objectifs”, avait-il affirmé.

Il avait par ailleurs estimé que l’Europe était réticente à faire des affaires avec l’Iran par “peur” des Etats-Unis.

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