Intérêts notionnels : “Ils ne coûtent rien, ont créé de l’emploi et des revenus fiscaux !”

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Un “succès” : la FEB, en présentant son mémorandum, a défendu bec et ongles le système des intérêts notionnels : “Cela ne coûte rien, cela a créé de l’emploi et des revenus fiscaux !” Parmi les mesures proposées par le patronat au nouveau gouvernement : un relèvement de l’âge de départ à la retraite, moins de fonctionnaires et une croissance des soins de santé tenue en laisse.

Retrouvez également l’interview vidéo de Thomas Leysen, président de la FEB, par nos collègues de Canal Z en cliquant ici.

La Fédération des entreprises de Belgique a de nouveau défendu bec et ongles, hier mercredi, le système de la déduction des intérêts notionnels – une mesure qualifiée de “succès” par la fédération patronale – et appelé le prochain gouvernement fédéral à “mettre un terme aux attaques non fondées contre ce système”.

“On dit souvent que cette mesure a un énorme coût mais elle a permis d’attirer des groupes qui n’étaient pas présents en Belgique et qui ont créé de l’emploi et paient certains impôts, a affirmé Rudi Thomaes, administrateur délégué de la FEB, lors de la présentation du mémorandum en vue des élections fédérales du 13 juin. Cela ne coûte rien, cela a créé de l’emploi et des revenus fiscaux.”

Rudi Thomaes renvoie, à ce sujet, à une étude de la Banque nationale de Belgique évaluant le coût du système de la déduction des intérêts notionnels à une fourchette allant de 280 millions à 770 millions d’euros : “On est loin de tous les chiffres fantaisistes lancés par les uns et les autres !”

Selon l’administrateur délégué de la FEB, la mesure a également permis de renforcer les fonds propres des entreprises belges, singulièrement des PME. “C’est grâce à cela que nos entreprises ont mieux résisté à la crise internationale. A l’étranger, dans le cadre de missions économiques, je constate que tous les ministres belges défendent ce système devant leurs interlocuteurs étrangers. Je me demande pourquoi ce système est constamment attaqué en Belgique…”

La FEB avance ses priorités pour le prochain gouvernement

Le patronat belge a donc présenté, mercredi, son mémorandum en vue des élections du 13 juin. Intitulé Assainir & rebondir !, le catalogue avance des pistes tous azimuts pour une meilleure organisation des pouvoirs publics, des finances publiques durables, une meilleure compétitivité et un environnement économique plus favorable.

La FEB estime qu’une réforme de l’Etat doit s’accompagner d’un fonctionnement plus efficace des pouvoirs publics. Dans ce cadre, elle rappelle que le nombre de fonctionnaires a augmenté de 4.000 unités entre 2007 et 2008 : “La Belgique compte 70.000 fonctionnaires excédentaires, en comparaison des pays voisins, a plaidé Thomas Leysen, président de la FEB. Il y a une vague de départ à la retraite qui commence. De grâce, saisissons cette opportunité !”

Le patronat se prononce également en faveur d’une loi de financement plus adaptée garantissant un “financement sain” pour l’Etat fédéral et Bruxelles. Estimant que la “croissance structurelle de nos dépenses est trop élevée”, la FEB juge que la norme de croissance de 4,5 % des soins de santé n’est “pas tenable” vu les perspectives de croissance.

Pour garantir un régime de pensions “durable”, la FEB se prononce pour un relèvement de l’âge effectif de la pension, via une “révision approfondie des systèmes de sortie anticipée”, avant un relèvement de l’âge légal de la pension.

Sans surprise, la FEB avance des mesures pour promouvoir la compétitivité belge et met en garde contre le handicap salarial. Entre 2006 et 2008, les coûts salariaux belges ont augmenté de 3,6 % de plus que la moyenne des pays voisins.

Trends.be, avec Belga

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