‘Il faudra des années avant que l’Iran ne retrouve ses capacités de production de pétrole’

© BELGAIMAGE

L’ambition de l’Iran de récupérer la totalité de ses capacités d’exportation de brut après la levée des sanctions internationales, en vertu de l’accord nucléaire conclu avec les grandes puissances, prendra des années et non des mois, selon une étude publiée mercredi.

Selon l’institut Arab Petroleum Investment Corp (APICORP), issu de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep), la production de la République islamique va augmenter de 400.000 barils par jour (b/j) vers la fin 2016 et de 300.000 b/j supplémentaires vers la fin 2017.

La production de pétrole de l’Iran s’élèvera alors en 2017 à près de 3,5 millions de barils par jour (mbj) et ses exportations à 2 mbj.

Le niveau de production de l’Iran avant les sanctions se situait autour de 4 mbj et ses exportations à près de 2,5 mbj.

Selon APICORP, les projets de renforcement des capacités de production du pays dépendent essentiellement de la participation des majors pétrolières, de l’état des principaux champs pétroliers et de la disponibilité des équipements pour remettre à niveau les infrastructures pétrolières.

L’Iran possède les 4es plus grandes réserves de pétrole du monde, avec 158 milliards de barils, et les deuxièmes plus importantes réserves de gaz.

Le ministère iranien de l’Energie a fait part de son intention d’attirer jusqu’à 100 milliards de dollars d’investissements étrangers (90,1 milliards d’euros) afin de moderniser le secteur qui pendant dix ans n’a pas été développé.

Le niveau de production de pétrole de l’Iran a chuté à cause des sanctions liées au programme nucléaire, tombant à 2,8 mbj. Ses exportations ont été presque divisées par deux à 1,3 mbj contre 2,5 mbj en 2011.

Le ministre iranien du Pétrole Bijan Zanganeh a affirmé après l’accord conclu en juillet sur le nucléaire iranien que son pays pouvait produire un million de barils par jour en plus, dans les six mois suivant la levée des sanctions.

Le ministère envisage d’inviter les majors et prévoit de révéler les termes des nouveaux contrats en décembre à Londres.

Pour l’APICORP, les attentes de l’Iran sont trop ambitieuses en raison des difficultés techniques du secteur pétrolier.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content