Herman Van Rompuy: ‘Depuis mon départ en tant que Premier ministre, le déficit budgétaire n’a diminué que d’1%. C’est particulièrement peu.’

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“On aurait pu faire beaucoup plus. Et cela aurait été relativement facile”, dit Herman Van Rompuy dans un Z-Talk de notre collègue Véronique Goossens. Van Rompuy était Premier ministre en 2009.

Lorsque Herman Van Rompuy est devenu président du Conseil Européen, il a encore établi un budget pour 2010 avec son gouvernement. “Au cours de cette seule année où j’ai été Premier ministre, le déficit budgétaire a été ramené de 5,6% à 3,8%. En une seule année !”, raconte Van Rompuy avec une certaine fierté. Sept ans plus tard, ce déficit budgétaire se situe à 2,8%.

“On aurait pu faire beaucoup plus. Et cela aurait été relativement facile. On n’aurait, en effet, pas dû entreprendre un certain nombre de diminutions de charges. On aurait pu se limiter aux diminutions des charges sociales. Ou on aurait dû avoir un plan dans lequel ces diminutions de revenu étaient couvertes dès le départ. La Banque Nationale l’a formulé clairement: une partie du tax shift doit encore être financée. Mon frère Eric Van Rompuy a quasi été le premier à l’avoir dénoncé. Il est très important de fixer des priorités. La résorption du déficit budgétaire n’est pas la seule priorité, mais ne pouvoir en éliminer que 1 seul pour cent en sept ans est vraiment particulièrement peu,” conclut Van Rompuy.

Van Rompuy parle aussi de refédéralisation de compétences en Belgique, de l’attitude de gauche du CD&V dans l’actuelle coalition. Mais l’Europe et la léthargie dans le projet européen sont également abordées. Van Rompuy explique l’approche européenne de la problématique des réfugiés, l’attitude de l’Europe à l’égard de la Turquie. Il parle aussi de l’impuissance des leaders européens à faire des choix courageux.

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