La FEB a rencontré Elio Du Rupo mardi matin. L’occasion, pour le patronat, de dénoncer les mouvements de protestation sociale lancés par les syndicats : “Nous sommes toujours demandeurs de concertation sociale mais des actions de grève ne feront pas avancer les choses !”
Après l’UCM jeudi dernier, qui dénonçait le préavis de grève du 30 janvier, c’est au tour de la Fédération des entreprises de Belgique de s’énerver contre les mouvements de protestation. Le patronat belge juge ainsi “incompréhensibles” les actions de grève de mardi et celles annoncées pour jeudi dans la fonction publique. “Nous sommes toujours demandeurs de concertation sociale mais des actions de grève ne feront pas avancer les choses”, commentait mardi Rudi Thomaes, administrateur délégué de la FEB.
Après les syndicats lundi, c’était au tour des instances patronales d’être reçues mardi matin au 16, rue de la Loi par le Premier ministre, Elio Di Rupo (lire ci-après). Rudi Thomaes a déclaré, avant cette rencontre, qu’il fallait mettre l’accent sur la compétitivité et que c’était en travaillant sur ce point qu’on progresserait également en matière d’emploi.
Lundi soir, les organisations syndicales étaient reparties du 16 sans grand optimisme, estimant que leur marge de manoeuvre dans la réforme des pensions était fort limitée. Outre le mouvement de grève spontané déclenché mardi matin dans le secteur ferroviaire hennuyer, l’ensemble du personnel de la fonction publique doit débrayer jeudi.
Un préavis de grève générale a en outre été déposé pour le 30 janvier.
Elio Di Rupo relance son appel à la concertation sociale auprès du patronat
Le Premier ministre a donc reçu mardi matin, à Bruxelles, plusieurs représentants d’instances patronales. Après sa rencontre avec les syndicats lundi, Elio Di Rupo a relancé son appel à la concertation sociale, également auprès du patronat.
“La réunion s’est très bien déroulée, a indiqué Pieter Timmermans, directeur général de la FEB, à l’issue de celle-ci. Le Premier ministre nous a demandé de rester ouverts à la concertation sociale. Nous avons de notre côté rappelé l’importance de la compétitivité pour les entreprises en Belgique.”
“Il est grand temps que les partenaires sociaux redémarrent un dialogue”, a pour sa part commenté Rudi Thomaes, tout en déplorant le fait que le secteur public “prenne le peuple belge à la gorge” en prévoyant une action de grève pour jeudi.
Trends.be, avec Belga
