Grèce: un “krach social” à la rentrée

© REUTERS

L’institution des mesures de rigueur réclamées par l’UE et le FMI en Grèce, serait “une aberration” et conduirait à “un krach social”, a estimé lundi Alexis Tsipras, chef de la gauche radicale Syriza, principal parti d’opposition en Grèce.

Le plan des créanciers, UE et FMI, concernant l’ajustement budgétaire de la Grèce, basé sur une austérité stricte depuis deux ans, “n’est pas réalisable, c’est une aberration”, a dit M. Tsipras lors d’une réunion de son groupe parlementaire. “Les nouvelles mesures conduiront à un krach social et à la faillite en septembre”, a-t-il souligné.

M. Tsipras a appelé à “un sommet européen extraordinaire centré sur le problème grec”, qui continue d’inquiéter la zone euro. Selon lui, “le problème grec n’est pas seulement un problème du pays, mais fait partie du problème européen”.

Une équipe d’experts de la troïka, UE-BCE-FMI, doit arriver mardi à Athènes pour poursuivre le contrôle des comptes grecs, entamé au début juillet en vue de discuter avec le gouvernement grec de l’adoption de mesures destinées à parer aux dérapages du budget du pays.

Le ministre des Finances grec Yannis Stournaras avait admis la semaine dernière que son pays, touché par la crise, avait encore “du chemin à parcourir” pour finaliser les 11,5 milliards d’euros d’économies budgétaires exigées par les créanciers en échange de la poursuite des versements des prêts accordés au pays.

Le parti de M. Tsipras avait basé sa campagne électorale sur le rejet des mesures d’austérité qui ont fait chuter le niveau de vie des Grecs, et il est devenu le deuxième parti de Grèce lors des élections législatives du 17 juin.

La droite pro euro d’Antonis Samaras l’a emporté à l’arraché mais sans majorité absolue, et a été contrainte de former un gouvernement de coalition avec les socialistes Pasok et un petit parti de Gauche modérée Dimar.

Avec Belga

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