Grèce: un accord a été trouvé au sommet européen

Alexis Tsipras, Jean-Claude Juncker, Francois Hollande, Charles Michel au sommet EU. © REUTERS

Peu avant 9 heures, un accord a été trouvé et adopté à l’unanimité des pays membres de l’Eurozone pour débloquer la situation en Grèce. Il permettra la mise en place d’un troisième plan d’aide.

La zone euro a décidé à l’unanimité, ce lundi, de finalement entamer des négociations en vue d’accorder un troisième plan d’aide à la Grèce. Le pays risquait une sortie de l’Union monétaire. L’annonce a été faite par le président du Conseil européen, Donald Tusk. “Sommes tous prêts pour un programme d’aide pour la Grèce via le Mécanisme européen de stabilité (MES), avec des réformes sérieuses et un soutien financier”, a-t-il indiqué sur son compte Twitter, après quelque 17 heures de négociations marathon.

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“Agreement” (accord), a twitté, de son côté, le Premier ministre belge Charles Michel lundi matin.

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“Nous avons réussi! Il y a un accord”, qui “ouvre de l’espoir et de l’optimisme pour envisager la relation entre la Grèce et les autres pays européens de manière plus sereine”, a commenté lundi matin le Premier ministre belge Charles Michel à l’issue du sommet de la zone euro.

L’accord prévoit que les pays de la zone euro acceptent d’ouvrir des négociations pour un troisième plan d’aide à la Grèce une fois que le pays aura fait preuve de bonne volonté, en mettant en oeuvre rapidement des réformes en matière de TVA, de pensions ou de code de procédure civile.

Les points les plus difficiles lors de la réunion ont porté sur les privatisations. “Il y avait une volonté du gouvernement grec de consacrer une partie des fonds à la croissance, plutôt que de tout consacrer au remboursement de la dette”, explique le Premier ministre. Le fonds de garantie des privatisations sera de 50 milliards d’euros, comme le réclamait l’Allemagne, mais selon des calculs très subtils, d’après M. Michel.

Autre pierre d’achoppement: les mesures prises par le gouvernement grec ces derniers mois. “Il ne sera pas question de revenir sur les mesures humanitaires, mais pour les autres, il faudra à tout le moins prendre des mesures compensatoires”, a souligné le Premier ministre.

“Il y a urgence pour assurer les liquidités”

En ce qui concerne la dette, “une porte a été ouverte”, estime Charles Michel. Si la Grèce applique les mesures auxquelles elle s’est engagée, “il sera possible, à un moment donné, plus tard, de parler de taux d’intérêt ou de prolongation des termes”.

Enfin, en ce qui concerne le financement immédiat de la Grèce, “il y a urgence pour assurer les liquidités”. Les dirigeants de la zone euro chargent l’Eurogroupe, qui se réunit lundi après-midi, de prendre des décisions.

Enfin, “certains pays voulaient retenir le Grexit” dans l’accord, mais l’hypothèse d’une sortie de la zone euro n’a finalement pas été retenue.

“Nous avons fait le choix de la solidarité”, en échange de quoi la Grèce s’est engagée dans un “processus qui implique la garantie de prendre ses responsabilités”, s’est réjoui le Premier ministre.

Les Parlements nationaux devraient voter sur le plan grec cette semaine (Dijsselbloem)

Les Parlements nationaux qui doivent voter sur le projet d’aide européenne à la Grèce le feront probablement cette semaine, a espéré lundi le patron de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.

“Dans les prochains jours, mardi ou mercredi, les Grecs légifèreront. Le plan dans son ensemble devra être approuvé, mais aussi les premières actions” exigées par les créanciers, a déclaré M. Dijsselbloem à la presse à l’issue d’un sommet de l’Eurogroupe validant un projet de troisième plan d’aide à la Grèce. “Une fois que cela a été fait, nous aurons un Eurogroupe téléphonique, probablement mercredi, qui sera le signal pour les autres Parlements (…) mercredi, jeudi ou vendredi”, a-t-il ajouté, soulignant que les Parlements étaient bien évidemment souverains. “Quand ils auront fait cela, nous aurons alors une décision plus formelle” pour démarrer les négociations, a précisé M. Dijsselbloem.

Le sommet de l’Eurogroupe, au terme d’une négociation marathon, est parvenu lundi au petit matin à s’accorder pour négocier un troisième plan d’aide internationale à la Grèce.

Lundi après-midi aura lieu une autre réunion de l’Eurogroupe qui devra notamment décider d’une solution transitoire pour permettre à la Grèce de tenir financièrement jusqu’à la mise en oeuvre du plan.

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