Grèce: optimisme prudent sur un accord avec la zone euro

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Le gouvernement grec se gardait vendredi de tout “enthousiasme” prématuré sur l’issue des négociations de la Grèce avec la zone euro qui se déroulent sous une “pression très forte”, a indiqué le porte-parole du gouvernement.

“Nous ne voulons pas propager trop d’enthousiasme avant qu’un accord soit trouvé”, a déclaré Gabriel Sakellaridis sur la chaîne Antenna TV.

“Les Grecs doivent comprendre que c’est une négociation cruciale et difficile, la pression est très forte”, a ajouté le porte-parole du gouvernement.

Pour autant, a-t-il assuré, le gouvernement de gauche grec reste “ferme et stable” dans ses demandes et a fixé des “lignes rouges” quant aux points de son programme sur lesquels il ne transigera pas.

Après un constat de désaccord total lors d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, la Grèce et ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) vont finalement reprendre des discussions techniques vendredi, laissant augurer de la possibilité d’un compromis lors de l’Eurogroupe lundi.

La bourse d’Athènes évoluait en forte hausse de plus de 4% vendredi.

Les Européens veulent que la Grèce demande une extension de son programme pour se financer à court terme, avant d’envisager une solution pour réduire sa dette (plus de 175% du PIB).

Déterminée à se débarrasser de la troïka de ses créanciers et des mesures qu’elle lui impose depuis 2010, Athènes s’y refuse et exige d’obtenir un nouveau programme assorti de conditions moins drastiques sur le plan social.

“Il y a des mesures sur lesquelles nous pouvons probablement nous entendre comme l’achèvement du cadastre, l’accélération des procédures judiciaires, l’efficacité de l’administration, la fiscalité du patrimoine”, a énuméré le porte-parole du gouvernement.

Il a réitéré qu’il faudrait arriver “à réduire l’objectif des excédents primaires budgétaires (hors service de la dette) prévus pour 2015 et 2016, soit 3% et 4,5% respectivement” car la Grèce “a perdu un quart de son Produit intérieur brut ces dernières années”.

“Il faut une détente de la politique d’austérité, il faut redonner du souffle” à l’économie, a souligné M. Sakellaridis.

Des Grecs interrogés par l’AFP semblaient plutôt optimistes vendredi à l’issue des négociations qui se sont poursuivies en marge du sommet des chefs d’Etat à Bruxelles.

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