Grèce : “les problèmes structurels ne sont pas réglés”

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L’accord européen sur le plan de sauvetage de la Grèce permet certes d’éviter la faillite de ce pays, mais ses problèmes structurels ne sont pas réglés, a relevé mardi le président du groupe libéral au Parlement européen, l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt.

Le programme d’austérité de la troïka des bailleurs de fonds de la Grèce (la Commission européenne, l’UE et le FMI) est “déséquilibré, car on demande de la modération salariale aux travailleurs, des impôts supplémentaires aux entreprises privées, mais pas assez de réformes structurelles de l’économie grecque”, a affirmé M. Verhofstadt sur les ondes de La Première (RTBF).

Selon lui, il convient notamment de réformer le système “clientéliste” grec, réduire l’importance du secteur public, libéraliser les marchés, imposer un “programme de privatisation gigantesque” et changer le système de taxation dont la complexité favorise l’évasion fiscale.

Une partie du produit de la privatisation pourrait ainsi être utilisée pour réinvestir dans l’économie de ce pays.

Mais la troïka, emmenée par des fonctionnaires techniques de la Banque centrale, de la Commission et du FMI, n’est pas capable d’exiger les réformes nécessaires des deux grands partis grecs – le PASOC socialiste, la Nouvelle démocratie (droite) -, “responsables de la débâcle”, a jugé l’eurodéputé libéral. Il en appelle à l’émergence de partis “réformistes”.

Le plan n’offre pas non plus de “vraie solution” au risque de contamination vers l’Espagne ou l’Italie, et la fusion du fonds de secours temporaire et du fonds permanent, pour nécessaire qu’elle soit, reste insuffisante, selon Guy Verhofstadt.

Trends.be, avec Belga

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