Grèce: les derniers points d’achoppement

Alexis Tsipras et Angela Merkel © AFP

Le gouvernement grec a détaillé jeudi soir ses divergences avec les créanciers, UE et FMI, sur un projet d’accord concernant l’avenir financier du pays, que les deux parties sont en train de négocier depuis plusieurs mois.

Les créanciers, dans leur plan de propositions présenté mercredi au Premier ministre Alexis Tsipras à Bruxelles, insistent sur des excédents primaires budgétaires (hors service de la dette) plus élevés que ceux proposés par le gouvernement grec, sur “des coupes dans les salaires des fonctionnaires”, sur des coupes dans les retraites et sur l’augmentation de la TVA.

“Les positions des créanciers sont extrêmes et ne peuvent pas être acceptées par le gouvernement grec (…) elles ne contribuent pas à trouver un accord mutuellement bénéfique”, déplore la source gouvernementale.

En revanche, Athènes a fait “des concessions et des compromis au cours de ces derniers mois des discussions avec les créanciers par rapport à ces annonces initiales de son programme gouvernemental” lors de l’élection de la gauche radicale au pouvoir fin janvier, souligne cette source.

Plus particulièrement, les créanciers proposent des excédents primaires pour 2015, 2016, 2017 et 2018 de 1%, 2%, 3% et 3,5% respectivement alors qu’Athènes suggère des excédents de 0,6%, 1,5%, 2,5% et 3,5% pour les mêmes années.

Seul point de convergence: la sécurité sociale

“Les excédents primaires jouent un rôle important à la croissance; un point plus bas signifie une somme de 1,8 milliard d’euros qui sera consacré à l’économie réelle et non pas au service de la dette”, explique cette source gouvernementale.

Les créanciers souhaitent également “la suppression immédiate de toute exception sur la TVA et deux coefficients de 11% et de 23%” alors qu’Athènes suggère l’application des changements de la TVA à partir du 1er octobre, à la fin de la période touristique, ainsi que l’application des trois coefficients de 6%, 11% et 23%.

Les créanciers veulent la poursuite de l’application d’une taxe foncière controversée en 2015 et 2016 alors qu’Athènes souhaite remplacer cette taxe par une nouvelle visant à imposer les propriétaires possédant plus d’un bien immobilier.

Athènes vise également à “la restructuration de la dette publique pour éviter que le pays emprunte toujours pour rembourser sa dette”.

Le seul point de convergence entre Athènes et les créanciers est la réforme de la sécurité sociale, prévoyant l’unification des caisses de retraites, souligne le gouvernement grec.

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