Grèce: le parlement adopte d’une courte majorité le projet de loi de rigueur

© Reuters

Les députés grecs ont adopté dans la nuit de mercredi à jeudi par une courte majorité de 153 voix le nouveau plan de rigueur pluri-annuel réclamé par les bailleurs internationaux de la Grèce, l’UE et le FMI, pour reprendre leur perfusion financière au pays, a annoncé le parlement.

La plupart des députés des partis conservateur et socialiste soutenant l’exécutif de coalition ont avalisé ces mesures prévoyant plus de 18 milliards d’économies d’ici 2016, en dépit de la contestation un peu plus tôt de plus de 70.000 manifestants massés devant le parlement.

Mais le gouvernement a vu sa majorité théorique de 176 sièges désormais rabotée à 153 par la dissidence (abstention ou vote négatif) de six députés socialistes et d’un parlementaire conservateur. Quinze députés du petit parti de gauche modérée composant son aile gauche se sont abstenus comme ils l’avaient annoncé, et le 16ème a voté non.

Toute l’opposition, 128 députés sur les 299 présents, a voté contre.

Le vote du texte était une condition sine qua non posée par l’UE et le FMI pour reprendre le versement à la Grèce, dont les caisses doivent être à sec à la fin du mois, des prêts la protégeant de la faillite depuis 2010.

Plus de 70.000 manifestants selon la police, davantage selon les médias, avaient manifesté en début de soirée devant le parlement contre ce sursaut de rigueur prévoyant 18,1 milliards d’euros d’économies budgétaires d’ici 2016. Ce rassemblement a été écourté quand les forces de l’ordre ont chargé et noyé la place sous les gaz lacrymogènes en riposte à une attaque de quelque 300 fauteurs de troubles qui lançaient des coktails molotov.

Les dissidents conservateur et socialistes ont immédiatement été radiés des groupes parlementaires à la demande de leurs dirigeants, a annoncé la présidence du parlement.

Avec Belga

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