Grèce : la loi d’application est adoptée après le plan

© Reuters

L’Eurozone avait donné jusqu’à jeudi à la Grèce pour voter les deux textes (plan-cadre et loi d’application) astreignant le pays à quatre ans d’austérité supplémentaire. C’est chose faite.

Le Parlement grec a adopté jeudi, sur le principe, la loi d’application du nouveau plan-cadre grec d’austérité, satisfaisant ainsi aux conditions posées par l’Eurozone pour la poursuite du soutien financier au pays, selon un décompte des voix réalisé par l’AFP.

Peu avant la conclusion du vote, le principe de la loi avait reçu le soutien de 151 députés sur les quelque 300 que compte le Parlement.

La zone euro avait donné jusqu’au 30 juin à la Grèce pour voter les deux textes (plan-cadre et loi d’application) astreignant le pays à quatre ans d’austérité supplémentaire, avant une réunion le 3 juillet consacrée à la poursuite de l’aide à la Grèce.

Les banques allemandes font une ébauche de geste envers la Grèce

Les principales banques allemandes ont fait jeudi une ébauche de geste envers la Grèce, s’engageant à prolonger une partie de leurs crédits d’ici 2014 selon des modalités encore à définir, a annoncé Wolfgang Schäuble, ministre des Finances.

L’accord préliminaire trouvé entre les banques et le ministère allemand des Finances verra les banques privées prolonger, “dans la mesure des possibilités économiques et juridiques”, tout ou partie des créances qu’elles détiennent sur la Grèce d’ici 2014, selon un document distribué par les représentants de la finance allemande jeudi.

Wolfgang Schäuble a fait part de sa “gratitude” envers les banques, tout en reconnaissant que le plan proposé n’était qu’une ébauche, lors d’une conférence de presse commune avec Josef Ackermann, patron de Deutsche Bank, la première banque allemande. D’autres discussions d’ici dimanche doivent fixer les montants réels que les banques réinvestiront dans la dette grecque.

Les investisseurs privés allemands ont en portefeuille un total de 10 milliards d’euros d’obligations souveraines grecques, dont la majorité sont des engagements à long terme. Seuls 2 milliards d’euros expirent d’ici 2014. Les sociétés de défaisance qui gèrent des actifs toxiques hérités de la crise financière, les bad banks, sont, elles, exposées à hauteur de 1,2 milliard d’euros à des titres de maturité d’ici 2014.

Le gouvernement allemand insiste depuis des semaines pour que toute nouvelle aide à la Grèce soit conditionnée à une participation du secteur privé, que Berlin souhaitait “substantielle”. Une proposition française présentée en début de semaine verrait les instituts réinvestir 70 % des remboursements d’Athènes. Ramené à l’exposition allemande de 3,2 milliards d’euros, cela signifierait un crédit supplémentaire de 2,24 milliards d’euros.

Pour Berlin, une implication du secteur privé aidera à faire passer auprès de l’opinion publique la pilule d’une nouvelle aide à la Grèce.

Trends.be, avec Belga

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