Grèce : déjà trop tard pour l’euro ?
“Nous sommes déjà au-delà des délais” pour conclure un accord entre les banques, la Grèce et la zone euro sur une réduction de la dette grecque, estime la Commission européenne à la veille d’une grève générale de 24 heures en Grèce. Or, faute d’accord, le pays sera poussé à abandonner l’euro.
Grèce : “Nous sommes déjà au delà des délais” (Commission européenne)
“Nous sommes déjà au-delà des délais” pour conclure un accord entre les banques, la Grèce et la zone euro sur une réduction de la dette grecque, a indiqué lundi un porte-parole de la Commission européenne, en réponse à une question sur les reports incessants d’un accord final dans ce dossier brûlant.
“Il y a des délais qu’on ne peut ignorer, en termes de refinancement de la dette de l’Etat”, a-t-il dit, mentionnant “toute une série de transactions et d’actes légaux. Nous essayons de comprimer ceci au maximum dans une séquence.”
Les négociations entre la Grèce et ses créanciers privés portent sur l’ampleur d’une remise de dette accordée par ces derniers. Elles impliquent également les partenaires européens de la Grèce, dans le cadre de la mise en oeuvre du second paquet d’aide de 130 milliards d’euros octroyé en faveur du pays.
Faute d’accord, la Grèce se trouverait en défaut de paiement et serait poussée à abandonner l’euro.
Grèce : appel à la grève alors que Papademos tente de boucler des négociations-marathon
Adedy et GSEE, les deux grandes centrales syndicales grecques, ont appelé à une grève générale de 24 heures, demain mardi, contre les nouvelles mesures de rigueur réclamées par l’Union européenne et le Fonds monétaire international et que tente de parachever le gouvernement, a annoncé l’agence de presse ANA. La dernière grève générale en Grèce remonte au 1er décembre 2011.
Ces nouvelles mesures “sont la chronique d’une mort annoncée, l’objectif est de mettre à bas tout le droit du travail et de baisser les salaires de 20 % à 30 % en plus des coupes déjà opérées”, a déclaré Iannis Panagopoulos, président de la GSEE (secteur privé).
Pour sa part, le Premier ministre, Lucas Papademos, a enchaîné lundi les rencontres avec les représentants des créanciers du pays et les chefs des partis le soutenant pour tenter de boucler les tractations sur les mesures de rigueur conditionnant le sauvetage financier du pays. Comme il l’a fait la veille, il devait recevoir la troïka UE-BCE-FMI “autour de la mi-journée”, puis, “plus tard”, les chefs des partis socialiste (Georges Papandréou), conservateur (Antonis Samaras) et d’extrême droite (Georges Karatzaféris), ont indiqué ses services.
Menacé d’un défaut de paiement dès la fin de mars si le pays devait être lâché par ses bailleurs de fonds publics, la Grèce espère boucler trois semaines de négociations sur les modalités de la nouvelle cure de rigueur dictée au pays, et arracher l’accord final des trois partis du gouvernement de coalition sur cette feuille de route.
Trends.be, avec Belga
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