FMI, OMC et OCDE promettent de lutter contre le protectionnisme

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Les responsables de trois des plus grandes organisations économiques mondiales, le FMI, l’OMC et l’OCDE, ainsi que l’Allemagne, ont promis lundi de lutter contre le protectionnisme, au moment où l’administration Trump brandit son slogan “l’Amérique d’abord”.

“Les chiffres de croissance décevants du commerce mondial et le danger de tendances protectionnistes croissantes constituent pour nous une incitation claire à soutenir encore plus le système commercial international”, soulignent ces responsables dans une déclaration publiée à Berlin à l’occasion d’une rencontre avec la chancelière Angela Merkel.

Il s’agit de Christine Lagarde pour le Fonds monétaire international, Roberto Azevêdo pour l’Organisation mondiale du commerce et Angel Gurria pour l’Organisation de coopération et de développement économique.

Le texte a été aussi signé par le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, et le directeur général de l’Organisation internationale du travail, Guy Ryder, qui participaient à la discussion dans la capitale allemande.

Si la déclaration ne mentionne pas directement le président américain Donald Trump, son contenu ne laisse guère de doute sur l’origine du “danger” protectionniste principal qu’elle mentionne.

Durant toute sa campagne, le magnat de l’immobilier a martelé, avec de forts accents protectionnistes, sa conviction que les Etats-Unis avaient été les grands perdants des accords commerciaux des décennies écoulées.

Il a mis en avant sa volonté de négocier des textes qui ne mènent pas “à des fermetures d’usines” sur le sol américain. Peu après son arrivée au pouvoir, il a en particulier exigé la renégociation de l’Accord de libre échange nord-américain (Aléna) qui réunit depuis 1994 les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.

Et Donald Trump vient de demander à son administration de désigner les pays responsables du déficit commercial américain. Un avertissement adressé en premier lieu à la Chine, mais qui concerne aussi l’Allemagne.

L’Allemagne, dont l’économie dépend fortement de ses exportations, est particulièrement inquiète de la politique esquissée par le gouvernement américain et du risque en particulier de voir des taxes douanières être instaurées aux Etats-Unis.

L’administration américaine a semé la stupeur le mois dernier, lors d’une réunion des grands argentiers du G20 en Allemagne, en obtenant que soit retirée de la déclaration finale une condamnation du protectionnisme, pourtant habituelle dans ce type de forum. Et alors que l’Allemagne veut faire de ce sujet une priorité pour sa présidence de ce forum des pays riches et émergents.

“Le commerce international et des marchés ouverts sont nécessaires” à la croissance économique et à l’emploi, souligne la déclaration de Berlin. Elle prend aussi ostensiblement la défense de l’OMC, qui est “d’une importance décisive”.

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