Fermeture de Ford Genk : un “parjure” pour Kris Peeters

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“C’est une douche froide. Nous avons tout fait pour que Ford Genk reste ouvert”, a déclaré mercredi le ministre-président flamand Kris Peeters à l’issue de sa réunion avec la direction de Ford Europe.

D’après le gouvernement flamand, le constructeur automobile est revenu sur ses engagements formulés en 2010 et sur les propos tenus aux syndicats en septembre. Kris Peeters parle d’un “parjure”.

Le gouvernement flamand étudie la possibilité de réclamer les 43,5 millions d’euros accordés. Le gouvernement flamand a rencontré mercredi midi la direction de Ford Europe. D’après le CEO de Ford Europe, Stephen Odell, la décision de fermer Ford Genk est principalement basée sur la surcapacité du marché et sur le fait que l’usine de Genk ne fonctionne pas à plein régime, a expliqué Kris Peeters à l’issue de la réunion.

“C’est un coup de massue, un cauchemar pour les plus de 4.300 travailleurs, leurs familles et pour les travailleurs des sous-traitants. Cela concerne au total 10.000 personnes. C’était un coup de tonnerre dans un ciel clair”, a déclaré Kris Peeters.

Le gouvernement flamand veut entendre de la direction de Ford la raison de son revirement. Kris Peeters fait référence au plan d’avenir couché sur papier en 2010 et aux contacts existant en septembre avec les syndicats. “Comment est-ce possible que la situation se soit tant détériorée sur une si courte période?”, s’insurge Kris Peeters.

Le gouvernement flamand a investi 43,5 millions d’euros ces dix dernières années. “Nous allons étudier la possibilité de récupérer cet argent”, est-il ressorti. Les plus de 30 millions d’euros d’investissements prévus (principalement pour la nouvelle Mondeo) ne seront plus accordés, selon Kris Peeters.

Di Rupo et Vanackere ont aussi déclaré que la “décision n’était pas définitive et que la phase de consultation de la procédure Renault était lancée.”

Reynders: “L’usine VW à Forest, nous avions pu la sauver partiellement”
Le vice-Premier ministre Didier Reynders, de son côté, n’a pasnl’intention de s’avouer d’emblée vaincu dans le dossier Ford Genk. “L’usine VW à Forest, nous avons aussi pu la sauver partiellement”, a déclaré mercredi le ministre à l’entame d’une rencontre entre le gouvernement fédéral et la direction de Ford Europe.

Selon lui, si aucun sauvetage n’est plus possible, il s’agira alors, reconnaît-il, d’un véritable drame, “mais nous avons alors un accompagnement social”, a-t-il ajouté avant d’entrer dans le bureau du Premier ministre. “Ecoutons d’abord Ford et voyons ce qui est encore possible. Nous pourrons ensuite nous concerter avec le gouvernement flamand”, a-t-il conclu.

La décision finale prise dès la semaine dernière
La décision finale de fermer le site de Ford à Genk a été prise la semaine dernière, a affirmé mercredi Stephen Odell, administrateur délégué de Ford Europe, au cours d’un point presse.

Cette fermeture de site, conséquence de la surcapacité qui touche le marché européen, est une décision difficile et le fruit d’un long processus de réflexion, a ajouté en substance le responsable. Quant au choix de l’usine de Genk, il s’explique par le fait que c’était l’implantation où le taux d’activité est le plus faible, seule 48% de sa capacité de production étant actuellement utilisée.

Avec Belga

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