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Faites attention au chien qui n’aboie pas

En économie, ce qui compte parfois, ce n’est pas ce dont on parle, mais ce dont on ne parle pas. Les Américains ont une superbe expression pour désigner ces événements invisibles ou inaudibles pour les humains, mais qui pourtant sont très importants, c’est : ” listen at the dog that doesn’t bark “. Autrement dit, faites attention au chien qui n’aboie pas

En réalité, cette expression tire son origine d’un roman avec Sherlock Holmes. Le fameux détective, face à un meurtre qu’il devait élucider, finit par se rendre compte que le chien, qui gardait la maison de la personne assassinée, n’avait pas aboyé. Donc s’il n’a pas aboyé, c’est que le chien connaissait l’assassin… C’est en suivant ce raisonnement que Sherlock Holmes arrive à identifier l’assassin !

En économie, ce qui compte parfois, ce n’est pas ce dont on parle, mais ce dont on ne parle pas

Pour les Belges qui sont confrontés à un nouveau gouvernement et donc à de nouvelles mesures pas toujours sympathiques, le chien qui n’aboie pas, c’est le fait qu’il n’y aura pas de taxation des plus-values sur actions, ni de taxation des loyers réels !

Or, souvenez-vous, avant la formation du gouvernement, la presse évoquait des fuites qui indiquaient que les plus-values sur actions seraient taxées ou que la brique comme forme d’investissement allait souffrir car la taxation de l’immobilier serait alourdie !

Certains observateurs avaient même sorti leurs bouliers compteurs pour évaluer le coût de ces mesures. D’autres avaient prédit des difficultés pour les banques on line, installées depuis quelques années dans notre pays, car leur modèle économique ne tiendrait plus le coup (pour ne pas dire plus) après la taxation sur les plus-values !

Oui, je me rends compte que d’autres mesures sont passées et qu’elles ne sont pas toutes agréables, mais je voulais aussi rappeler ce qui est positif pour les petits épargnants et pour ceux qui comptent sur leur investissement immobilier pour doper leur maigre pension. A cause de l’influence d’internet, les médias ont de plus en plus tendance à uniquement traquer la parole malheureuse. Le philosophe Luc Ferry appelle cela la “BFMisation de l’information”. Il est donc bon de temps en temps de braquer les regards sur le pantalon et pas uniquement sur le trou dans le pantalon.

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