Exclusif : la SRIB met 10 millions sur la table pour l’exportation des PME

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La Société régionale d’investissement de Bruxelles (SRIB) veut consacrer 10 millions d’euros pour soutenir les petites et moyennes entreprises bruxelloises porteuses de projets à l’exportation. Présenté comme une bouffée d’oxygène en cette période de crise économique, ExportBru, puisque tel est le nom de ce nouvel outil régional, concentrera ses efforts sur trois axes de financement.

Ce nouveau véhicule soutenu par le gouvernement bruxellois encouragera, par le biais de prêts, des programmes de prospection commerciale à l’étranger (prêts de 10.000 à 100.000 euros) ; soutiendra financièrement le développement commercial à l’export (expansion) une fois le processus de prospection abouti ; encouragera l’implantation de sociétés bruxelloises en dehors de nos frontières (max. 500.000 euros), par le biais de succursales, filiales ou rachats de sociétés locales.

Interrogé sur le fait de savoir si ce nouvel outil n’empiète pas sur les plates-bandes d’autres opérateurs régionaux et fédéraux, tels que la Société belge d’investissement international, le Fonds bruxellois de garantie et Bruxelles-Export (qui octroie déjà des aides financières à l’exportation via des interventions dans des programmes de prospections ou de participations à des appels d’offres), Serge Vilain, patron de la SRIB, précise avoir travaillé en étroite collaboration avec son partenaire à l’exportation (Christine Leenneberg) et n’avoir pour objectif que d’offrir des financements complémentaires aux PME bruxelloises déjà exportatrices ou en passe de le devenir.

“Les PME représentent plus de 90 % du nombre total de nos entreprises, résume l’intéressé pour justifier le nouvel outil dont le capital sera intégralement apporté par la SRIB. Elles contribuent substantiellement à la création de valeur ajoutée et d’emplois au sein de la Région. L’internationalisation de celles-ci est donc un enjeu essentiel pour notre économie et ne pas tenir compte constituerait un danger très clair pour l’économie régionale.”

La SRIB souhaite donc légitimement en garder le contrôle et a bien sûr pris soin de faire valider son projet par son ministre de tutelle, Benoît Cerexhe.

Philippe Coulée

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