Les Etats membres se montraient réticents à ce qu’Eurostat surveille leurs comptes de plus près, mais la crise grecque est passée par là. Ce devrait donc être chose faite dans “dans les plus brefs délais”, souligne le commissaire européen aux Affaires économiques, dont les services ont déjà “des préoccupations sur la performance statistique de la Bulgarie”.
Les ministres européens des Finances ont renforcé mardi les compétences d’Eurostat, qui aura désormais des pouvoirs d’audit pour vérifier les comptes nationaux et même régionaux. La Bulgarie est d’ores et déjà dans le collimateur de l’office de statistique de l’UE…
Les Etats membres s’étaient jusqu’ici montré réticents à ce qu’Eurostat surveille leurs comptes de plus près, mais la crise grecque a prouvé la nécessité d’un contrôle accru. C’est en effet en révisant à la hausse les chiffres de son déficit d’une dizaine de points de PIB qu’Athènes a suscité la panique sur les marchés. Depuis cette mésaventure, les Européens sont déterminés à assurer une fiabilité plus grande de leurs statistiques.
Le règlement adopté mardi prévoit qu’Eurostat pourra dépêcher des experts dans les pays en situation de déficit excessif, s’il existe un risque de dérapage grave des finances publiques ou s’ils présentent des statistiques douteuses. L’office européen aura le pouvoir des vérifier les budgets nationaux mais aussi les comptes d’organismes publics, notamment la Sécurité sociale. Il pourra également contrôler le budget des autorités régionales.
Avant d’entrer en vigueur, le règlement doit encore faire l’objet d’une opinion (non contraignante) du Parlement européen. Olli Rehn, commissaire aux Affaires économiques, qui a la tutelle sur Eurostat, a dit mardi espérer que cette formalité serait conclue dans les plus brefs délais. Il n’a pas caché que ses services “avaient des préoccupations sur la performance statistique de la Bulgarie” et comptaient sur le nouveau règlement pour envoyer une mission à Sofia.
Trends.be, avec Belga
