Equation patronale : moins de coûts = plus d’emplois

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Selon une étude de la KUL pour la FEB, une annulation du handicap salarial de 3,5 % qu’accuse la Belgique par rapport à ses voisins permettrait la création de 60.000 à 73.000 emplois au cours de la prochaine législature.

Une modération des salaires en Belgique pourrait permettre de créer de nombreux emplois, ressort-il d’une étude de l’université de Louvain (KUL) réalisée pour la Fédération des entreprises de Belgique. Selon cette étude, une annulation du handicap salarial de 3,5 % qu’accuse la Belgique par rapport à ses voisins pourrait permettre la création de 60.000 à 73.000 emplois au cours de la prochaine législature.

La FEB a chargé deux professeurs de la KUL de mener une étude visant à objectiver le rapport entre coûts salariaux et emploi. Il en ressort une corrélation négative entre l’évolution des coûts salariaux et celle de l’emploi. Autrement dit, “si l’on maintient constants tous les autres facteurs et que l’on applique uniquement une augmentation de 1 % des coûts salariaux, l’emploi reculera de 0,44 % dans l’ensemble du secteur privé et même de 0,52 % dans le secteur industriel”, observe le patronat.

L’étude révèle aussi qu’en cas d’augmentation salariale, les entreprises tentent d’en neutraliser l’impact négatif en augmentant leur productivité. Or, ces gains de productivité sont dans une large mesure le fruit du remplacement de personnes par des machines et de l’externalisation.

Cette étude démontre l’importance de garder les salaires sous contrôle, souligne la FEB, tout en appelant “les partis politiques qui feront partie du prochain gouvernement à inscrire dans l’accord de gouvernement l’objectif visant à annuler notre handicap salarial lors de la législature à venir”. La FEB appelle également les syndicats à rechercher, “en dehors de tous tabous”, des solutions constructives pour supprimer le handicap salarial.

Trends.be, avec Belga

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