Economie : Quaden “satisfait” et “prudent” à la fois

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“A divers égards, les prestations récentes de l’économie belge ont été parmi les meilleures de la zone euro”, se réjouit le gouverneur de la Banque nationale en préambule au rapport 2010 de l’institution. Pour 2011, la prudence reste cependant de mise.

A divers égards, les prestations récentes de l’économie belge ont été parmi les meilleures de la zone euro, pointe encore le gouverneur de la BNB en préambule au rapport 2010 de l’institution : “Le recul de l’activité avait été sévère dans notre pays en 2009 (- 2,8 %) mais inférieur à celui observé en moyenne dans la zone euro (- 4,1 %), et la reprise y a été un peu plus vive en 2010 (2 % contre 1,7 %).”

L’emploi, de son côté, “s’est remis à croître (+ 28.000 unités nettes), effaçant plus tôt que prévu les pertes de l’année précédente (- 15.000) ; compte tenu de l’augmentation de la population active, le taux de chômage harmonisé s’est stabilisé aux alentours de 8,4 %.”

Le redressement du marché du travail a entraîné un regain de confiance des consommateurs et une baisse de leur taux d’épargne, qui avait fortement progressé durant la crise, souligne également Guy Quaden. Les entreprises ont également bénéficié de la reprise de la demande étrangère, en particulier en Allemagne.

Le solde positif de nos opérations courantes avec le reste du monde s’est renforcé et, bénéficiant d’une croissance économique supérieure à l’hypothèse budgétaire, le déficit des finances publiques s’est réduit, revenant de 6 % à 4,6 % du PIB (alors qu’il atteignait encore en moyenne 6,3 % dans la zone euro), chiffre-t-il.

La conclusion du gouverneur de la BNB mêle satisfaction et prudence : “Ces résultats relativement satisfaisants n’autorisent cependant aucune complaisance. Dans le monde d’aujourd’hui, la référence aux moyennes européennes n’est pas suffisamment ambitieuse et, en tout état de cause, la Belgique a besoin d’actions résolues pour supprimer l’écart d’inflation avec ses voisins, pour poursuivre et même accélérer la consolidation des finances publiques, pour préserver et renforcer à long terme la compétitivité de l’économie.”

Guy Quaden répète son plaidoyer pour un rapide assainissement des finances publiques

Le gouverneur de la Banque nationale a répété, lors de la présentation du rapport 2010, son plaidoyer pour un rapide assainissement des finances publiques, condition nécessaire selon lui pour préserver la confiance des investisseurs internationaux et supporter les coûts du vieillissement de la population.

Guy Quaden a évoqué l’écart de rendement de l’emprunt d’Etat belge par rapport au Bund allemand, qui fait office de référence : “Plus vite les politiques annonceront un programme économique et budgétaire, plus vite l’écart diminuera !”

Des économies sont également nécessaires pour pouvoir assumer les coûts du vieillissement de la population. Le gouverneur a rappelé que ce coût augmenterait fortement dès 2015, représenterait 3 % du PIB en 2025 et 5 % en 2037. Il sera donc nécessaire de dégager des excédents budgétaires afin de préfinancer ces dépenses supplémentaires, préconise-t-il.

“Il est crucial de préciser au plus vite les mesures nécessaires au respect de la trajectoire budgétaire annoncée, à savoir revenir à l’équilibre en 2015”, peut-on lire dans le rapport 2010 de la BNB. L’assainissement des finances doit reposer sur une réduction sélective des dépenses, préconise la Banque nationale : “Compte tenu de l’ampleur de l’ajustement à opérer, il faudra plus que probablement aussi rechercher des recettes additionnelles, en s’abstenant toutefois d’alourdir encore les prélèvements sur le travail.”

Trends.be

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