Dijsselbloem: “La responsabilité est trop souvent rejetée en dehors de la Grèce”

Jeroen Dijsselbloem et Yanis Varoufakis © AFP

Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a estimé vendredi que la Grèce, dont les tensions avec l’Allemagne sont au plus haut, rejetait trop la faute de ses problèmes sur d’autres pays européens.

“En Grèce, la responsabilité des problèmes est trop souvent rejetée en dehors de la Grèce et l’Allemagne en est devenue la victime principale”, a déclaré Jeroen Dijsselbloem.

“Je crois au contraire que les Allemands ont justement fait beaucoup d’efforts pour aider les grecs avec des prêts bon marché”, a ajouté M. Dijsselbloem, également ministre néerlandais des Finances, qui s’exprimait à la télévision néerlandaise NOS à La Haye.

“Je pense que nous devons maintenant tous avoir une attitude constructive et essayer d’achever le programme, avec la Grèce”, a également affirmé le ministre néerlandais, dont le pays est proche de l’Allemagne sur la question de l’austérité.

Un accord a été trouvé fin février pour prolonger de quatre mois le programme de financement de la Grèce en échange de réformes, jusqu’à l’été. Mais ce processus a pris beaucoup de retard, malgré les besoins financiers pressants du pays, qui doit rembourser six milliards d’euros au printemps.

Les relations germano-grecques sont extrêmement sensibles depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement de gauche radicale d’Alexis Tsipras à Athènes.

Cette susceptibilité s’est traduite cette semaine par une escalade verbale de la part de la Grèce, qui s’est officiellement plainte auprès de Berlin de propos jugés condescendants, mardi à Bruxelles, du ministre des Finances Wolfgang Schäuble envers son homologue Yanis Varoufakis et ses relations avec les médias.

Athènes a également réactivé sa demande de réparations envers Berlin pour les dommages de la Seconde guerre mondiale, allant jusqu’à évoquer une possible saisie de biens allemands en Grèce.

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