Dexia, Belgacom… des commissions pour quoi faire?

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Ça défile cette semaine au Parlement. Après Pierre Mariani et Jean-Luc Dehaene, auditionnés par la commission Dexia, c’est Didier Bellens, CEO de Belgacom, qui était convié mercredi soir par la commission Infrastructures et Entreprises publiques.

Ni l’une ni l’autre n’étant une commission d’enquête, elles n’ont pas les pouvoirs d’un juge d’instruction. Mais les deux sont différentes. La commission Dexia est une commission dite “spéciale”, créée pour analyser le fiasco de la banque belgo-française. La commission Infrastructures est une structure permanente, même si l’invitation envoyée au patron de Belgacom est exceptionnelle.

Dans les deux cas, l’objectif affiché par les parlementaires est de faire la lumière sur des dossiers sensibles. Pour Dexia, la commission est chargée de “déposer un rapport” et de “formuler, le cas échéant, des recommandations”. C’est ce qu’a fait en février la commission spéciale “SNCB” sur la sécurité du rail, en énumérant 109 recommandations après un an de travail, ou la commission d’enquête sur la Sabena (2003), qui avait accouché dans la douleur d’un rapport décortiquant des lacunes dans le chef de certains politiques, sans pointer de vraies responsabilités.

Au bout du chemin, quels résultats concrets ? Il est difficile de le dire, même si l’exercice, conduit avec sérieux, permet d’apporter un éclairage rétrospectif sur des “dysfonctionnements” de l’Etat et des entreprises publiques ou à capitaux publics. “Ces commissions n’ont-elles pas un rôle de dédramatisation, de catharsis ?”, s’interroge le directeur général du Crisp Vincent De Coorebyter. Il y a probablement un peu de ça…

G.Q.

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