Des divergences subsistent entre Athènes et ses créanciers

Jeroen Dijsselbloem © AFP

Des divergences subsistent entre la Grèce et ses créanciers pour parvenir au déblocage d’une tranche d’aide vitale pour la survie financière du pays, et les discussions vont reprendre dans les prochains jours pour espérer aboutir rapidement.

Les discussions entre la Grèce et ses partenaires vont “reprendre dans quelques jours”, a affirmé dans la nuit de mercredi à jeudi le patron de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, après une réunion à Bruxelles jugée “très bonne”. A l’invite du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est rendu mercredi à Bruxelles pour un dîner de travail, auquel assistait également M. Dijsselbloem. L’objectif était de tenter de trouver les bases d’un accord permettant le versement à la Grèce de 7,2 milliards d’euros, promis de longue date.

“Ce fut une réunion constructive. Des progrès ont été faits dans la compréhension des positions des uns et des autres concernant les différentes propositions. Il a été décidé de se revoir. Ce travail intensif va se poursuivre”, a fait savoir la Commission européenne dans un communiqué.

Aucun accord n’a été trouvé, comme avait anticipé la Commission européenne. Le Premier ministre grec a rejeté certaines des propositions de réformes faites par les créanciers d’Athènes, et conditionnant le déblocage de l’aide financière.

Dans le plan des créanciers, “il y a des points que personne ne peut considérer comme une base de discussion”, a estimé M. Tsipras, citant les coupes dans les pensions de retraite les moins élevées et une hausse de la TVA sur l’électricité.

“On parle d’un pays qui, ces cinq dernières années, a subi une grande catastrophe économique, a perdu 25% de son PIB après cinq ans de dure austérité. Des propositions qui ramènent des idées comme couper dans les retraites les plus basses ou augmenter la TVA sur l’électricité ne peuvent être des bases de discussions”, a estimé M. Tsipras, à l’issue de la réunion.

“Le résultat est que la proposition grecque reste la seule proposition réaliste sur la table”, a-t-il ajouté, tout en reconnaissant des points positifs dans le plan des créanciers, comme “la proposition d’un excédent (primaire) plus faible”.

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