Des “années de souffrance” qui fleurent bon le thatchérisme ?

© Reuters

Le nouveau Premier ministre britannique a prévenu dimanche que son pays connaîtrait des années de “souffrance” pour permettre de réduire le déficit public et le poids “énorme” de la dette. Son vice-Premier ministre en renchéri en soulignant que ces efforts n’avaient “rien à voir” avec les années Thatcher…

“La qualité d’un véritable homme d’Etat est de prendre la bonne décision en expliquant aux gens l’objectif derrière la souffrance, a déclaré David Cameron dans un entretien au Sunday Times. Une dette énorme doit être gérée. Croiser les doigts en attendant la croissance et en espérant qu’elle disparaisse n’est simplement pas une réponse. Le pays est à découvert !”

Selon l’Office des statistiques nationales (ONS), le déficit public a atteint 156,1 milliards de livres en 2009/2010 (11,1 % du PIB), un niveau record. David Cameron a laissé entrevoir dimanche une révision à la baisse de la croissance du PIB anticipée par le gouvernement travailliste sortant à 3 %, mais qui pourrait être abaissée à 2 %. Les prévisions du Labour contenaient “deux couches d’optimisme. L’une était une croissance façon trampoline de 3 % et plus, et la seconde théorie était que les taux d’intérêt allaient toujours rester bas.”

Et à ceux à qui ces “années de souffrance” rappelleraient de douloureux souvenirs, Nick Clegg, son vice-Premier ministre, a assuré dimanche dans The Observer que les efforts demandés aux Britanniques n’auraient rien à voir avec la rigueur des années 1980, du temps de Margaret Thatcher.

Trends.be, avec Belga

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