Déficit commercial record pour le Japon en 2014

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Le Japon a subi un déficit commercial historique en 2014, a annoncé lundi le ministère des Finances. Ce solde négatif intervient malgré une amélioration en fin d’année due à la chute des prix du pétrole qui a réduit la facture énergétique de l’archipel.

Le déficit s’est élevé à 12.781 milliards de yens. Il est en hausse de 11,4% par rapport à celui de 2013 qui constituait le précédent record en la matière. Les importations ont augmenté en valeur de 5,7% pour atteindre 85.886 milliards de yens, leur niveau le plus haut depuis le lancement de cette statistique sous cette forme en 1979. Leur montant a été mécaniquement relevé par la dépréciation du yen provoquée par l’assouplissement de la politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ).

Les achats de gaz naturel liquéfié (GNL) ont pesé lourd dans la balance (+11,2%), tout comme ceux de pétrole et produits afférents (+9,5%).

Bonne nouvelle cependant pour la troisième économie mondiale, la dégringolade des cours de l’or noir a allégé la facture sur les derniers mois de l’année. Après une réduction de près d’un tiers en novembre, le déficit a de nouveau fortement reculé en décembre (-49,5% à 660,7 milliards de yens) à la faveur d’une chute des dépenses pétrolières de 12,3%.

C’est une bouffée d’oxygène pour le Japon, contraint d’importer en masse des ressources énergétiques depuis la catastrophe de mars 2011. Celle-ci a entraîné l’arrêt de l’ensemble des réacteurs nucléaires du pays (48 sans compter les six saccagés de Fukushima Daiichi).

Les exportations ont par ailleurs signé leur quatrième mois de hausse consécutif (+12,9% à 6896 milliards de yens). Elles de reprennent de manière vigoureuse grâce au yen faible qui renforce la compétitivité à l’étranger des grandes firmes nippones.

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