Déblocage d’une nouvelle tranche d’aide pour la Grèce

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Le Parlement grec a adopté dans la nuit de dimanche à lundi une loi contenant une série de mesures controversées, vote qui va permettre au pays de recevoir de ses créanciers une nouvelle tranche d’aide cruciale.

La partie la plus discutée de la loi, comprenant des mesures de facilitation de la concurrence très mal vues par les différents métiers concernés, et par l’opposition, a été adoptée par 152 voix (135 contre, sur 300 parlementaires en tout), a annoncé le président de séance, et une autre sur les recapitalisations bancaires par 151 voix (136 contre).

Ce vote, qui s’est déroulé alors que quelque 7.000 personnes manifestaient à l’extérieur, ouvre la voie au versement d’une nouvelle tranche d’aide de plus de 8,5 milliards d’euros au pays qui en a besoin pour rembourser des échéances de dette d’un montant équivalent d’ici à mai. “Nous allons de l’avant avec un grand optimisme et une grande force”, s’est félicité après le vote le Premier ministre Antonis Samaras.

Comme souvent en Grèce, le débat sur cette loi a été un long suspense. Le vote de ce texte de près de 200 pages comprenant aussi des éléments sur la recapitalisation bancaire a menacé d’achopper notamment sur des mesures conseillées par l’OCDE pour faire sauter des verrous de concurrence qui maintiennent dans le pays des prix élevés pour des consommateurs dont les salaires ont été fortement réduits par la crise, quand ils n’ont pas été mis au chômage.

La partie sur les recapitalisations bancaires, n’a pas été mieux accueillie, avec 151 voix pour et 136 contre. Même l’ancien premier ministre George Papandreou, membre du PASOK, le parti socialiste membre de la coalition au pouvoir, a voté contre. Le vote a également été marqué par l’exclusion de Nikitas Kaklamanis de la Nouvelle Démocratie, le parti du Premier ministre. Le député avait refusé de voter en faveur de cette loi, mettant la fragile majorité gouvernementale en difficulté.

Ce vote arrive comme un bol d’air frais pour M. Samaras, dont le pays semble devoir sortir cette année de six ans de récession et préside actuellement l’Union européenne pour six mois. Athènes devrait ainsi pouvoir rembourser 9,3 milliards d’euros de dettes arrivant à échéance en mai.

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